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Taux & devises

Taux: la détente l'emporte, tardivement (après les stats US)

(CercleFinance.com) - L'atmosphère se détend un peu sur les marchés obligataires au lendemain de la prestation de Jerome Powell.
.. et à la veille de la publication du "NFP", le rapport mensuel sur l'emploi.

Le patron de la FED -qui doit déjà avoir quelques éléments d'appréciation sur les chiffres d'avril- affirmait que des créations d'emplois étaient encore nombreuses, le PIB connaissait parallèlement une "hausse rapide".

Mais il a un peu rassuré ses auditeurs mercredi soir en insinuant que le prochain mouvement de la FED ne sera "probablement pas" une hausse de taux (13% d'opérateurs estimaient qu'il pourrait n'y avoir aucune baisse de taux cette année mais bel et bien un relèvement en janvier 2025 si l'inflation reprenait de l'altitude).
Même si Jerome Powell estime que les objectifs de la FED sont en bonne voie, mais prennent un peu de retard côté inflation, les investisseurs doivent intégrer que les perspectives ont bien changé en 4 mois avec une anticipation de 7 baisses revue à un seul assouplissement (150Pts d'écart par rapport au scénario initial) qui pourrait n'intervenir qu'en toute fin d'année (le consensus n'est même plus majoritaire pour septembre alors qu'il l'était encore mi-avril).

"Le problème lié à l'inflation risque de ne pas être facile à régler si l'économie continue de bien se porter", reconnaissent les analystes de Commerzbank.
Pour la banque allemande, aucune baisse des taux d'intérêt n'est donc à attendre avant le mois de décembre.

L'incertitude entourant l'agenda de l'assouplissement monétaire a "scotché" les rendements obligataires américains sur les niveaux de la veille jusqu'en fin d'après-midi... puis les rendement se sont nettement détendus en fin de journée : le "10 ans" efface -3Pts à 4,595%, le "2 ans" se détend de 4,966% vers 4,900% et le "30 ans" reste figé vers 4,735% (-1,5Pt de base).

Côté chiffres US, les commandes à l'industrie américaine se sont encore accrues de 1,6% en mars 2024, selon le Département du Commerce (après une hausse de 1,2% en février).

De leur côté, les livraisons de l'industrie américaine ont augmenté de 0,3% en mars par rapport au mois précédent. Enfin, les stocks étant restés pratiquement stables, le ratio stocks sur livraisons est resté inchangé à 1,47 d'un mois sur l'autre.

La productivité non agricole augmenté de 0,3% en rythme annualisé au premier trimestre 2024, selon la première estimation du Département du Travail, du fait d'une hausse de 1,3% de la production totale pour un nombre d'heures travaillées accru de 1%.

Compte tenu de cette faible hausse de la productivité, mais aussi d'une progression de 5% du salaire horaire, les coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis ont grimpé de 4,7% pour les trois premiers mois de cette année... de quoi indisposer les marchés, mais ils veulent voir le verre à moitié plein ce soir.

Le déficit commercial des Etats-Unis est resté quasi-stable à 69,4 milliards de dollars en mars, par rapport à celui de 69,5 milliards du mois précédent (qui a été révisé d'une estimation initiale de 68,9 milliards), selon le Département du Commerce.

Ce repli de 0,1% du déficit d'un mois sur l'autre résulte d'une diminution de 1,6% des importations de biens et services par les Etats-Unis, à 327 milliards de dollars, et d'une contraction de 2% de leurs exportations, à 257,6 milliards.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage stagnent une fois de plus à 208.000 (et cela fait 2 mois que "ça ne bouge pas").

Sur le front des statistiques européennes, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'est établi sous la barre du 50 du sans changement qui sépare la contraction de la croissance pour un 22e mois consécutif, signalant ainsi une nouvelle détérioration de la conjoncture en avril.
S'étant replié de 46,1 en mars à 45,7, il met en outre en évidence une légère accélération de la contraction du secteur manufacturier de la zone euro par rapport au mois précédent, avec de fortes divergences de tendances à l'échelon national.

Dans l'Hexagone, l'indice PMI manufacturier s'est replié de 46,2 en mars à 45,3 en avril, signalant ainsi une quinzième détérioration de suite de la conjoncture du secteur, la contraction ayant affiché en outre son rythme le plus soutenu depuis janvier.
Nos OAT et les Bunds se détendent de -3,5Pt à 3,04% et 2,54% respectivement, les BTP italiens de -6Pts à 3,85%.
Outre-Manche, l'embellie est également au rendez-vous avec une détente de -7Pts, de 4,400% vers 4,33%.

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