Taux: de nouveaux records annuels après PCE US, OAT à 3,13%

Tous les chiffres publiés à 14H30 aux Etats Unis ont démenti les anticipations et douchent Wall Street ainsi que les marchés obligataires.

Les chiffres du PIB US du premier trimestre, publiés jeudi par le département américain du Commerce, ressortent aux antipodes du consensus : seulement +1,6% au lieu d'une estimation médiane de +2,8%, Goldman Sachs venait de relever sa prévision à +3,2% (le PIB ressort inférieur de moitié).
Mais il y a pire puisque l'inflation PCE sous-jacent aurait atteint 3,7%, contre 3,4% attendu par les analystes.

Les rendements du 10 ans bondit de +5,5Pts vers 4,7100%, un plus haut depuis fin novembre, tandis que le rendement du 2 ans, avec +6,5Pts également, refranchit la barre des 5%, à 5,002%, le "30 ans" affichant +4Pts à 4,822% (après 4,845% au plus haut).
A cela, il faut ajouter des inscriptions au chômage inférieures aux attentes à 207.000 contre 212.000 la semaine précédente (contre 215.000 attendu).

Et il n'y a pas que les Etats Unis qui déçoivent puisque ce matin, les investisseurs ont pris connaissance d'une dégradation du climat des affaires dans l'Hexagone entre mars et avril, l'indicateur synthétique de l'Insee perdant un point à 99, et repassant ainsi juste au-dessous de sa moyenne de longue période (100).

Cette dégradation résulte de la situation conjoncturelle moins favorable dans l'ensemble des secteurs d'activité, à l'exception du commerce de détail. Les indices de l'industrie manufacturière et des services ont tous deux perdu trois points pour s'établir à 100.

Nos OAT ne se détendent pas pour autant (+4Pts à 3,134%, niveau comparable au 27/11/2023), sévèrement impactées par les taux US, les Bunds ne font pas mieux avec +5Pts à 2,635%, les BTP italiens affichent +4Pts à 4,00%.

Outre-Manche, les "Gilts" se tendent de +4Pts à 4,409%, pire score depuis le 2 novembre 2023.

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