(CercleFinance.com) - Séance assez spectaculaire sur le FOREX avec un Dollar qui a lâché jusqu'à -0,7% en séance (le "$-Index" chutant vers 103,58) avant de se redresser un peu (vers 103,90, soit -0,4%): il ne cède plus que 0,45% ce soir face à l'Euro.
L'Euro s'est symétriquement envolé jusque vers 1,0915 avant de temporiser vers 1,0885.
Le Dollar cède par ailleurs 0,6% face au yen et -0,75% face au Franc suisse, devise la plus recherchée aujourd'hui, avec +0,45% face à l'Euro, à 0,9390.
Le billet a été handicapé par la nette détente du rendement des T-Bonds US (-6,5Pts vers 4,303% sur le "10 ans"), le "2 ans" de -5Pts vers 4,1520% tandis que la baisse de rémunération de l'Euro s'avère limitée (les Bunds se détendent de -1,5Pt et l'écart ne dépasse pas -2Pts sur nos OAT et les BTP italiens).
Les jeux étaient faits dès ce lundi matin, donc pas de lien avec le repli de 0,5% des commandes à l'industrie des Etats-Unis par rapport au mois précédent (révisé par rapport à l'estimation initiale qui était de -0,2%) et qui s'étaient également tassées de -0,8% en août selon le Département du Commerce.
De leur côté, les livraisons de l'industrie américaine ont diminué de 0,4% en septembre par rapport au mois précédent. Enfin, les stocks ayant reculé de 0,2%, le ratio stocks sur livraisons est resté inchangé à 1,46 d'un mois sur l'autre.
L'autre explication à la consolidation du Dollar provient de sondages qui reflètent une nette remontée de Kamala Harris qui serait moins susceptible de creuser les déficits et relancer l'inflation.
A noter que les Etats Unis -et donc l'administration démocrate- ont accru le déficit de 620Mds$ en 5 semaines (et de +9,7% au 3ème trimestre par rapport à 2023), un rythme jamais observé depuis la seconde guerre mondiale.
"Aucun des deux candidats n'annonce vouloir réduire le déficit du budget fédéral. Dans une économie dépassant déjà son potentiel, cela peut causer un excès de demande et une tension sur les prix", mettait en avant Oddo BHF la semaine dernière.
"Il est universellement admis que ce risque serait plus fort si Donald Trump est élu et applique son programme (hausse des droits de douane, limitation des flux migratoires)", prévenait cependant le bureau d'études.
Autre temps fort de la semaine, la Banque d'Angleterre et la Réserve fédérale rendront jeudi leurs décisions de politique monétaire respectives, une baisse de taux de 25 points de base étant largement attendue de la part de la banque centrale américaine.
"Les créations d'emplois plus faibles que prévu pourraient inciter la Fed à donner une suite à cette réduction", estimait d'ailleurs vendredi Mahmoud Alkudsi, analyste de marché senior chez ADSS, après le piètre rapport sur l'emploi pour le mois d'octobre.
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