(CercleFinance.com) - L'Euro rebondit de 0,45% vers 1,0867/$ mais cette séance de mercredi restera marquée par le nouveau zénith historique de l'or qui grimpe quoi que fasse le billet vert : il culmine vers 2.
790$, l'argent prenant +1% à 34$, toujours 3% en-deçà de la résistance des 35$.
L'Euro s'apprécie fortement face au Dollar mais également de +0,75% face à la Livre (à 0,8375, il y a un soudain problème de confiance sur la dette britannique qui vient de dévisser de façon spectaculaire entre 15H30 et 16H et affiche -vers 4,41%- le pire niveau depuis le 29 mai dernier).
L'Euro profite de l'évolution divergente des marchés obligataires de part et d'autre de l'Atlantique (embellie aux US, net alourdissement en Europe).
Malgré des chiffres "robustes" aux Etats Unis (emploi et croissance), les T-Bonds se détendent de -2Pts, alors que les Bunds flambent de +5Pts, les BTP italiens de +6Pts de base.
Le Dollar reste délaissé (le "$-Index" recule de -0,3% vers 104,00) malgré le rebond des créations d'emplois dans le secteur privé avec +233.000 en octobre (après 159.000 en septembre), sa plus forte accélération à la hausse depuis juillet 2023, avec un chiffre plus de 2 fois supérieur aux attentes (115.000), à en croire l'enquête mensuelle du cabinet de services aux entreprises ADP.
"Même en tenant compte du contexte de reprise post-ouragans, la croissance de l'emploi s'est montrée forte en octobre. En cette fin d'année, les embauches aux États-Unis s'avèrent robustes et globalement résilientes", réagit Nela Richardson, économiste en chef d'ADP.
Pas de surprise en revanche avec le PIB (produit intérieur brut): il a augmenté à un rythme annualisé de 2,8% au troisième trimestre 2024, selon la toute première estimation du Département du Commerce, en léger ralentissement donc par rapport à celle de 3% du deuxième.
Il s'agit également du huitième trimestre sur les 9 derniers affichant une croissance supérieure à 2%".
Cette croissance est principalement attribuable à la hausse des dépenses de consommation (grâce à un gonflement des encours sur les cartes de crédit), des exportations et des dépenses publiques fédérales, tandis que les importations, qui sont une soustraction dans le calcul du PIB, ont augmenté.
Par ailleurs, l'indice d'inflation des prix PCE a été estimé à +1,5% en données brutes et à +2,2% hors alimentation et de l'énergie, des niveaux en baisses sensibles par rapport à ceux observés le trimestre précédent, de respectivement +2,5% et +2,8%.
Quittons les Etats Unis pour l'Europe : il avait aussi des chiffres très attendus comme le taux d'inflation en Allemagne, (ou IPC): il progresse de +2% par rapport à octobre 2023, contre 1,6% le mois précédent, selon l'estimation préliminaire de Destatis.
Les prix à la consommation auraient augmenté de 0,4% en séquentiel sur le mois qui s'achève par rapport à septembre 2024. Le taux d'inflation "core" hors alimentation et énergie, souvent appelé inflation sous-jacente, s'établirait à 2,9% en rythme annuel en octobre, après 2,7% en septembre.
Annoncée ce matin, la croissance du PIB français en volume accélère modérément au troisième trimestre 2024, selon l'Insee : il progresse ainsi de 0,4%, après +0,2% au deuxième trimestre, stimulé par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
Parmi les nombreuses autres données publiées dans la matinée, figuraient aussi les premières estimations de PIB en Allemagne et dans la zone euro, ainsi que les indices ESI du sentiment économique de la Commission européenne.
Au troisième trimestre 2024, le PIB a augmenté de 0,4% dans la zone euro et de 0,3% dans l'UE (grâce à la France et l'Italie), par rapport au trimestre précédent, selon l'estimation rapide préliminaire d'Eurostat, après des hausses de respectivement 0,2% et 0,3% au deuxième trimestre.
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