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Taux : impact de la nomination de M.Barnier non décelable

(CercleFinance.com) - Notre marché obligataire n'a quasiment pas réagi à la nomination de l'ex-commissaire européen Michel Barnier au poste de 1er Ministre.

Il devrait former un gouvernement de "techniciens", sans réelle couleur politique et qui s'efforcera d'échapper aux motions de censure en nouant des alliances de circonstance à chaque moment important pour notre démocratie : le projet de budget 2025 (ou PLF qui sera à coup sûr marqué par l'austérité) devrait être présenté le 1er octobre (moins de 1 mois pour le concocter, ça va être très court) sera une étape clé pour la notation de la France compte tenu de l'ampleur des déficits à combler et de la vigilance grandissante de la BCE.

Nos OAT finissent la journée quasi inchangées à 2,91% (-1,8Pt), les Bunds ne se montrent pas plus volatils avec -1,2Pt à 2,2040% et les BTP italiens effacent -Pt symbolique à 3,567%.

Il y avait également des chiffres ce jeudi : les commandes à l'industrie en Allemagne ont augmenté de +2,9% en juillet après un bond de 4,6% en juin, selon les données CVS-CJO de Destatis.
Les ventes de détail en zone euro progressent de +0,4% mais confirment la morosité de la conjoncture sur le Vieux Continent.

Le rendement des Treasuries américains à 10 ans se détend de -3,5% vers 3,733%, un "plus bas" depuis quasiment 12 mois, le "2 ans" se contente de -2Pts vers 3,75%... il ne manque pas grand chose pour voir la courbe des taux redevenir "classique" (non-inversée, signe précurseur de récession).

Les investisseurs ont découvert plusieurs chiffres aux Etats Unis : le plus attendu en cette veille de "NFP", c'était le rapport ADP (Automatic Data Processing) des créations d'emplois dans le secteur privé.
ADP n'a recensé que 99.000 emplois supplémentaires le mois dernier, un nombre nettement inférieur aux 140.000 attendus par les économistes (plus faible chiffre depuis 2021).
"Le marché du travail a continué de se refroidir en août. La création d'emplois chez les employeurs du secteur privé a ralenti pour un cinquième mois consécutif et la croissance des salaires est demeurée stable", souligne-t-il dans son rapport.
En ce qui concerne le "NFP" attendu demain, le consensus table sur 165.000 créations d'emplois, soit environ 50% de plus que les 114.000 annoncées pour juillet, pour un taux de chômage en baisse à 4,2% contre 4,3% le mois précédent.

Dans un autre registre, la productivité non agricole a augmenté de 2,5% en rythme annualisé au deuxième trimestre 2024, selon la seconde estimation du Département du Travail, qui avait annoncé 2,3% en première lecture le mois dernier.
Cette augmentation de la productivité reflète une hausse de 3,5% de la production totale (et non plus de 3,3% comme estimé initialement) pour un nombre d'heures travaillées accru de 1% (chiffre confirmé).

Compte tenu de cette forte hausse de la productivité, une progression de 3% du salaire horaire s'est traduite par des coûts unitaires salariaux non-agricoles aux Etats-Unis en augmentation de 0,4% sur le trimestre écoulé.

Dernier chiffre à l'agenda ce jeudi, l'indice ISM des "services" ressort quasi stable à 51,5 en août contre 51,4 en juillet, mais au-dessus d'un consensus de 51,1.
L'activité dans le tertiaire semble se maintenir mais le rapport "Jolts" publié hier a montré que le marché du travail se détériorait plus rapidement que prévu, avec un repli de 3,3% des offres d'emploi "ouvertes" aux Etats-Unis.
Séance calme outre-Manche où les Gilts se dégradent de +1Pt symbolique à 3,947%.


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