CAC40: 4 séances à -0,13%, du jamais vu. W-Street résiste

(CercleFinance.com) - Surréaliste ou pas ?
Le CAC40 aligne son 4ème repli de -0,13% en 5 séances (repli vers 5.
493 ce jeudi).
Une telle régularité interpelle !
A l'exception d'un "trou d'air" entre 5.505 et 5.465 vers midi, 90% des échanges de la séance se sont déroulés au sein d'un corridor 5.480/5.510, soit une consolidation à l'horizontal ressemblant à un copier-coller du déroulé des 3 séances précédentes... ce qui illustre le concept de "camisole algorithmique".
Les indices boursiers ont fusé à la hausse début juin pour renouer ou battre de nouveaux records annuels ou absolus les 20 et 21 juin : ils ont maintenus en lévitation cette semaine, dans le cadre d'habillages de bilan de fin de semestre (la semaine dernière, c'était des achats techniques préparatoires à la séance des "4 sorcières").

Les replis s'enchaînent (5 sur 5) mais au total, cela représente moins de 0,8% de perte par rapport à jeudi dernier (l'indice CAC40 "Global Return" se maintient à moins de 1% de son record absolu de clôture des 14.977, et au-delà de son précédent zénith de fin avril à 14.813).

Wall Street aborde cette avant dernière séance du semestre et de veille du "G20" sur une note positive (+0,3% pour le S&P500, +0,5% pour le Nasdaq, stabilité pour le Dow Jones) mais cela n'a rien changé au rythme de croisière du CAC40.
En fait, il n'y a même pas de rythme, c'est plutôt un marché en mode "pause" depuis vendredi dernier.

Les autres places européennes terminent inchangées "en moyenne" (+0,2% sur le DAX30, -0,2% sur le FT-100 à Londres) ce qui témoigne du sentiment que beaucoup de facteur positifs sont déjà "dans les cours", y compris peut-être l'anticipation d'un accord sino-américain dès ce weekend, alors que l'été pourrait se dérouler sans que ce dossier avance: les chinois ont en effet du temps devant eux, alors que Donald Trump à un calendrier électoral "serré" à respecter (il lui faut des "succès" sur le front des déficits commerciaux pour s'imposer dans les sondages).

Larry Kudlow a confirmé ce jeudi que des sanctions douanières de 10% sur 300Mds$ de produits chinois pourraient bien être appliquées prochainement.

La dernière estimation de la croissance du PIB américain pour le premier trimestre 2019 est ressortie conforme au consensus: le PIB a progressé de 3,1% en rythme annuel au premier trimestre 2019, selon la troisième estimation du Département du Commerce, chiffre confirmé par rapport à une deuxième estimation parue il y a un mois.

C'est juste un peu en-deçà du consensus qui tablait sur une légère révision à 3,2%.
Plus inquiétant d'un point de vue "macro", mais qui penche pour une FED plus accommodante, l'indice de prix PCE n'a augmenté que de 0,5% au premier trimestre 2019, à comparer à une hausse de 1,5% au quatrième de 2018. Hors alimentation et énergie, ce taux chute de +1,8% à +1,2% d'un trimestre sur l'autre.
Il y a bel et bien "désencrage" des anticipations inflationniste, avec une dynamique qui tend bien plus vers 1,00% d'inflation que vers l'objectif des 2,00% des principales banques centrales.

Le Département américain du Travail recensé 227.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, un nombre en hausse de 10.000 par rapport à la précédente (chiffre révisé, +1.000 par rapport à ce qui avait été annoncé).
Les inscriptions hebdomadaires au chômage étaient attendues à 220.000 en moyenne.
La moyenne mobile sur quatre semaines a quant à elle été mesurée à 221.250, en hausse de 2.250 par rapport à la semaine précédente.

Sur le front des changes, c'est le calme plat sur l'Euro/Dollar à 1,1360, l'or retombe vers 1.400/1.405$/Oz$, le baril de "Brent" consolide à l'horizontal vers 66,4$ à Londres, le "WTI" stagne à 59,5$ sur le NYMEX et consolide ses 10% de gains en 7 séances.

Côté titres, Casino bondit de +5,4% sur l'annonce d'une simplification de sa structure en Amerique du Sud: le groupe détiendrait seul 41,4% de GPA qui contrôlerait elle-même Exito et ses filiales en Uruguay et en Argentine.
Essilor-Luxxotica grimpe de +4% sans "actualité" particulière.
Natixis s'adjuge 2,4%, profitant du conseil d'achat (contre neutre précédemment) formulé ce matin par UBS, qui estime le titre de l'établissement financier excessivement sanctionné par l'affaire H2O.


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