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Taux: une nouvelle tension conclut une semaine très négative

(CercleFinance.com) - Les OAT reculent sensiblement (rendement en hausse de +6Pts à 3,0340%, soit +16Pts hebdo) mais cela semble sans lien réel avec la nomination de François Bayrou, après des "échanges houleux" avec le Président Macron en matinée (toute la presse s'en fait l'écho).

François Bayrou représente 36 députés sur 577 à l'Assemblée et fait partie de la coalition battue aux élections européenne et législative : la question est "combien de temps avant qu'il se fasse censurer" ?
Le parti socialiste annonce qu'il participera pas au gouvernement, le RN ne "censurera pas par principe"... contrairement à LFI qui dénonce un déni de démocratie.
Mais le questionnement légitime sur la survie politique d'un gouvernement Bayrou semble presque secondaire en regard des enjeux de dette en France.

L'Allemagne vit également à l'heure des incertitudes politiques, et à cela se surajoute des perspectives économiques assombries (croissance nulle au T4 2024 après 7 trimestres de récession).
La "Buba" (Banque fédérale d'Allemagne) revoit fortement à la baisse ses prévisions de croissance pour les années 2025 et 2026.
Les attentes de PIB pour 2025 sont divisées par plus de 5 (de +1,1% en juin à +0,2% en décembre) et pour 2026, elle divise son estimation presque par 2, de +1,4% +0,8%.
Les Bunds affichent un écart de +5,6Pts à 2,2460%, donc le "spread" varie à la marge face aux OAT, à +77,8Pts.
Les BTP italiens font encore pire avec +7Pts à 3,384%, après +15Pts la veille : la semaine se solde par +20Pts de rendement.

Hier, la BCE a décider d'abaisser ses taux directeurs pour la quatrième fois consécutive cette année : si cette perspective est généralement favorable aux marchés d'actions, certains observateurs se sont montrés déçus par la tonalité du discours de la BCE et son manque de volonté de soutenir davantage la croissance avec une politique monétaire beaucoup plus accommodante.

Ann-Katrin Petersen, stratège au BlackRock Investment Institute, note que la banque centrale n'a pas vraiment réservé de "cadeau de Noël" aux marchés en écartant la mise en oeuvre de mesures de soutien plus importantes.

"Pourtant, en dépit de signes encourageants au niveau de la reprise de la consommation privée, la zone euro doit faire face à des freins à la croissance, allant de la hausse des droits de douane américains à une fragmentation géopolitique grandissante en passant par l'incertitude politique dans plusieurs pays", explique la professionnelle.

Sur le front des statistiques, les prix à l'importation aux Etats Unis ont augmenté de 0,1% en novembre par rapport au mois précédent (stabilité hors carburant), selon le Département du Travail, tandis que les prix à l'exportation ont stagné (+0,1% hors denrées agricoles).

En variation sur 12 mois glissants, les prix américains à l'importation et à l'exportation ont respectivement progressé de 1,3% (+2,3% hors carburant) et de 0,8% (+1,2% hors denrées agricoles) le mois dernier.

Les T-Bonds se tendent de +5,7Pts à 4,3800% (soit +23Pts sur la semaine), les "2 ans" affiche +4,4Pts à 4,23%, le "30 ans" +5Pts à 4,397%.

Concernant l'Europe, les investisseurs ont pris connaissance ce matin de plusieurs données.
La production industrielle CVS est restée stable dans la zone euro et a augmenté de 0,3% dans l'UE, selon les premières estimations d'Eurostat.

Dans la zone euro, elle a augmenté de 1,7% pour les biens d'investissement, est restée stable pour les biens intermédiaires et a diminué de 1,9% pour l'énergie, de 1,8% pour les biens de consommation durables, de 2,3% pour les biens de consommation non durables.

En septembre 2024 par rapport à août, la production industrielle avait reculé de 1,5% dans la zone euro et de 1,4% dans l'UE. Par rapport au même mois en 2023, elle a diminué de 1,2% dans la zone euro et de 0,8% dans l'UE en octobre dernier.

Ainsi, sur un an, les prix à la consommation en France augmentent de 1,3% en novembre 2024, en légère accélération donc après +1,2% en octobre, selon l'Insee qui confirme donc son estimation provisoire au titre du mois dernier.

En Allemagne, l'excédent commercial a baissé en octobre, selon des données officielles publiées vendredi qui confirment les difficultés actuelles de la première économie d'Europe.

L'excédent commercial est ressorti à 13,4 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières et calendaires, après avoir atteint 16,9 milliards en septembre, a annoncé Destatis, l'office fédéral statistique.

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