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Marché: Mario Draghi devrait se montrer prudent

(CercleFinance.com) - Jeudi matin sur le marché des changes, la monnaie unique européenne se tassait légèrement contre ses principales contreparties, notamment de 0,31% contre le billet vert à 1,1346 dollar.
En cause : un indice d'activité mal orienté en zone euro, avant tout à l'heure la réunion de la BCE.

Dans sa version préliminaire, l'indice d'activité composite IHS Markit de janvier pour la zone euro, qui était attendu à 51,4 points après 51,1 points en décembre, est à l'inverse tombé à 50,7 points, un point bas en 66 mois, a-t-on appris ce matin. L'institut évoque "un nouveau ralentissement de la croissance de la zone euro en janvier, qui affiche ainsi un niveau de plus en plus proche de la stagnation".

Au-delà du Brexit britannique, du "shutdown" des administrations fédérales, de la croissance chinoise (et européenne) qui décélère, des négociations commerciales sino-américaines, les cambistes seront particulièrement attentifs aujourd'hui à la BCE.

La réunion du conseil des gouverneurs de ce matin sera suivi, en début d'après-midi, de l'annonce de la décision de politique monétaire puis de la conférence de presse de Mario Draghi, président (jusqu'au 31 octobre) de l'établissement émetteur européen.

Rappelons que la BCE a cessé, fin 2018, d'alourdir son bilan en achetant des titres obligataires (c'est le fameux "QE à l'européenne"). Pour l'instant, elle ne revend pas ces derniers, et maintient son bilan à un niveau constant en réinvestissant les tombées obligataires.

"Il paraît très improbable que le moindre changement de (la) politique soit décidé cette semaine", écrivaient lundi les analystes d'Aurel BGC. Mais la manière dont la BCE présentera les choses aura son importance.

Selon les spécialistes, la BCE ne devrait pas toucher "de manière drastique" à ses "forward guidances". Pour l'heure, la BCE entend maintenir ses taux courts à de bas niveaux au moins jusqu'à l'été 2019. "La question qui se pose porte plutôt sur les diagnostics conjoncturels et d'inflation, et plus particulièrement sur la balance des risques auxquels est soumis le scénario central", indique Aurel BGC.

Vendredi dernier, la Banque Postale (LBP) AM évoquait la question : "La faiblesse des chiffres économiques incite la BCE à repousser sa première hausse de taux en fin d'année", écrivaient les spécialistes. Même en données sous-jacentes (hors pétrole notamment), la hausse de l'indice des prix à la consommation avance "à un rythme désespérément lent : en tendance l'inflation sous-jacente est passée de 0,75% début 2014 à 1,03% à l'heure actuelle".

"Le dilemme pour la BCE est que prolonger l'attente, c'est aussi augmenter la probabilité qu'une hausse devienne impossible", ajoutent les spécialistes. Or pendant ce temps, les taux courts négatifs appliqués aux liquidités que les banques commerciales "entreposent" à la BCE "agissent comme une taxe" sur les banques, qui in fine retombe sur leurs clients. "Compréhensible en période de crise aigüe, les taux négatifs ont un effet pénalisant sur les banques et on comprend donc la volonté de la BCE d'en sortir", indique LBP AM.

Pour sa part, UBS s'attend à ce que la BCE ne bouge pas aujourd'hui. Elle devrait attendre d'en savoir plus et reporter toute nouvelle décision à la réunion du 7 mars, "lorsqu'elle dévoilera la mise à jour des prévisions macroéconomiques".

EG


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