Marché: les cambistes attendent patiemment la Fed.

(CercleFinance.com) - Mercredi midi sur le marché des changes, la mer était d'huile pour la monnaie unique européenne face au dollar avant, ce soir, le terme de la réunion de la Réserve fédérale américaine.
Pour l'heure, l'euro reste parfaitement neutre à 1,1210 dollar, ce qui vaut aussi contre le franc suisse. Des hausses mesurées de l'ordre de 0,10% sont observées face au yen et au sterling.

Au yeux des investisseurs, l'issue du FOMC, le comité de politique monétaire de la Fed, ne fait aucun doute : la banque centrale devrait annoncer ce soir une hausse de son principal taux court d'un quart de point de pourcentage, le portant de 0,75-1% à 1-1,25%. Tel est du moins le pronostic donné par l'indicateur FedWatch du CME, qui lui donne une probabilité implicite de 95,8%.

Toute la question est maintenant de savoir ce que la Fed fera ensuite, sachant que la perspective de la relance budgétaire massive promise par Donald Trump s'éloigne, et que les derniers chiffres de l'inflation dénotent d'une modération de tendance. C'est d'ailleurs ce dont devraient aussi témoigner les indices de prix pour mai, attendus cet après-midi.

D'ailleurs, du côté des taux longs, le rendement du T-Note à dix ans, le produit obligataire de référence aux Etats-Unis, est certes passé de 1,80% avant l'élection de Donald Trump à plus de 2,60% au début du mois de mars. Mais il est maintenant revenu sous les 2,20%.

Plus ou moins marqué, le durcissement monétaire restera cependant à l'ordre du jour pour la banque centrale présidée par Janet Yellen : “la présidente de la Fed devra se positionner sur la volonté de la banque centrale de procéder à un début de reprise de liquidités en réduisant les réinvestissements d'obligations arrivant à maturité", soit le produit des QE “non conventionnels”, toujours inscrit au bilan, ajoute Aurel BGC.

Par ailleurs, la Banque d'Angleterre (BoE) se livrera jeudi au même exercice que la Fed, mais dans un contexte différent. “La situation de la banque centrale est difficile”, commentent les spécialistes d'Aurel BGC : “les prix à la consommation au Royaume-Uni ont encore accéléré, l'inflation atteignant 2,9% sur un an en mai, son niveau le plus élevé depuis juin 2013, et très au-dessus de l'objectif de 2% fixé à la BoE. Mais la banque centrale peut difficilement durcir sa politique monétaire alors que les perspectives de croissance se dégradent”, ajoutent-ils.

EG



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