CAC40: succombe à la lourdeur de W-Street + déception gouvt.

(CercleFinance.com) - L'annonce de la composition du gouvernement français semble décevoir un marché déjà rendu nerveux par les "fuites" concernant l'entrevue Trump/Lavrov et le limogeage de James Comey qui ressemble à une tentative d'étouffer une enquête du FBI sur les liens de proches du Président avec le Kremlin.

Le CAC 40 qui cédait -0,6% vers 15H a plus que doublé ses pertes : il affiche -1,6% à 5.321 et décroche nettement sous les 5.370 (support court terme).

L'indice phare ressort "par le bas" du corridor 5.375/5.413 points, tandis que l'euro-Stoxx50 (-1,5%) s'enfonce sous les 3.600 (à 3.587), là encore, un signal de rupture non négligeable avec les 3.550 en ligne de mire.
A Wall Street, le Dow Jones chute de -1%, le S&P de -1,1%, le Nasdaq lâche déjà -1,4%.

L'Euro qui avait allègrement franchi le cap des 1,11$ (à 1,120) à la mi-journée retombe vers 1,1080$

Du côté des indicateurs, l'inflation dans la zone euro s'est établi à 1,9%, mais ce qui aliment les discussions, c'est l'annonce de la formation du gouvernement Macron/Philippe.

C'est un homme de droite, Bruno Lemaire, qui concentre deux portefeuilles majeurs, l'économie et les finances, il sera aidé au budget par Gerald Darmanin, un autre membre des "Républicains".
L'une des annonces choc, c'est celle de la nomination de Nicolas Hulot comme ministre de la Transition écologique et solidaire (il sera l'un 3 Ministres d'Etat, avec Gerad Collomb à l'intérieur et F.Bayrou, garde des sceaux).
L'arrivée de Nicolas Hulot provoque la rechute d'EDF qui cède un peu plus -5% en retombe sous les 9E.

En attendant, Ford confirme la rumeur qui faisait état de son intention de réduire de 10% ses effectifs en Amérique du Nord et en Asie (soit -20.000 salariés au total): le ralentissement des ventes de voitures et utilitaires se confirme mais cela ne semble vraiment pas inquiéter Wall Street.

Ce sont davantage les "affaires" (limogeage de James Comey, divulgation d'informations "secret-défense" co-détenues par les agences US et israéliennes) qui menacent de faire tanguer les marchés (les indices US corrigent de -0,5% en préouverture).

Enfin, s'agissant des valeurs, on notera surtout le décrochage d'Ubisoft (-2%) au lendemain d'une révision à la baisse des objectifs 2018/2019. L'éditeur de jeux vidéo table désormais sur un chiffre d'affaires de 2,1 milliards d'euros sur la période, contre 2,2 milliards prévus initialement.

Sté Générale ferme la marche au sein du CAC40 avec -2,2%, les autres bancaires lâche -2% en moyenne, Accor perd également -2%

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