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CAC40: une hausse modeste malgré 3 records à Wall-Street

(CercleFinance.com) - Le CAC40 est parvenu à ressortir du rouge à une heure de la clôture : il termine sur un gain de +0,31% qui se situe cependant en retrait par rapport à la performance de l'E-Stoxx50 (+0,6%) alors que le DAX-30 caracole à +1,4% et inscrit à 13.
550 son meilleur score depuis fin février.

A Wall Street, les habillages de bilans se poursuivent à 48H des "4 sorcières" et les grands gagnants sont le Nasdaq qui inscrit un nouveau zénith historique vers 12.630 et le Russell-2000 qui culmine à 1.966.

Le S&P500 (à 3.703, améliore son record de +1Pt) et le Dow Jones se montre plus hésitant, mais il demeure au contact immédiat de ses récents plus hauts absolus (des 8 ou 9/12).

Comment expliquer le revirement baissier intraday de Paris et de l'Euro-Stoxx50 (à l'exception du cavalier seul à la hausse de Francfort ?).

Les PMI publiés ce matin en France et en Allemagne étaient-ils trop beaux pour être vrais ? La Bourse de Paris qui affichait une hausse de +1% (vers 5.590) peu après leur publication ce mercredi matin s'est replié de -0,2% jusque sous 5.520).

Beaucoup d'experts ont été ébahis par les chiffres préliminaires des enquêtes PMI réalisées auprès des directeurs d'achat du secteur privé en Europe pour le mois de décembre : ils sont dignes d'un rebond d'après déconfinement brutal, notamment dans le secteur des services... et en France, c'est carrément miraculeux (rebond de +30% !).

Commençons par le moins spectaculaire: l'indice PMI flash composite IHS Markit de la zone euro s'est redressé de 45,3 à 49,8 en décembre après la baisse sévère enregistrée en novembre.

En Allemagne, le "composite" grimpe de 51,7 vers 52,5, grâce au PMO des "services" qui grimpe de 46 vers 47,7 (le consensus tablait sur -2 à 44).

En France, l'indice flash composite de l'activité globale IHS Markit s'est redressé de +20% à 49,6 en décembre (contre 40,6 en novembre), au plus haut de quatre mois, et le PMI des "services" (activités tertiaires) explose littéralement de 38,8 vers 49,2 alors que les secteurs du tourisme, loisir, hôtellerie, restauration sont complètement à l'arrêt et qu'il n'y aucune visibilité sur janvier, et guère d'avantage sur février mars (qu'est-ce que les directeurs d'achat anticipent comme rebond début 2021 ?).

"Les enquêtes PMI de décembre ont été faites alors que la vague épidémique amorçait un repli en Europe", soulignent les équipes d'Oddo BHF.

Mais qui a pu croire que c'était le cas alors que les mesures de confinement étaient -très concrètement- durcies partout ?

Et le début de l'année 2021 s'annonce "compliqué" : l'institut économique IFO s'attend à un repli du PIB de 5,1% cette année (contre -5,2% début novembre) mais révise fortement à la baisse sa prévision de croissance 2021 de près de -20%, à +4,2% contre +5,1% le mois précédent.

Il y avait également des chiffres outre-Atlantique : le PMI "composite" IHS Markit de l'activité globale des Etats-Unis se dégrade de 58,6 en novembre vers 55,7... mais le PMI manufacturier est meilleur qu'attendu, à 56 contre 55,3 en novembre.

La déception du jour provient des ventes de détail aux États-Unis qui ont diminué de 1,1% le mois dernier (après un effritement de 0,1% en octobre) selon le Département du Commerce, là où le consensus anticipait une contraction marginale, voir une stabilité (les ventes en ligne ont explosé durant la période Thanksgiving/Cyber Monday, mais pas assez pour compenser le repli des ventes en boutique/centres commerciaux).

En excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines se sont contractées de 0,9% en novembre (après -0,1% le mois précédent), alors que les économistes espéraient en moyenne une timide augmentation.

Le point d'orgue de cette avant dernière séance avant les "4 sorcières" se situera ce soir à 20H avec le communiqué de la FED résumant son dernier comité de politique monétaire (FOMC) de l'année : Jerome Powell, tiendra une conférence de presse très attendue dans la foulée.

Les décisions de la Fed interviennent alors que l'épidémie de Covid-19 bat son plein aux Etats-Unis, nécessitant la mise en place de nouvelles restrictions qui vont directement peser sur l'activité en cette fin d'année.

"Il n'y a pas grand-chose que la Fed puisse faire pour apporter un soutien dans l'immédiat", rappelle-t-on chez Oddo. "C'est là le rôle de la politique budgétaire", fait valoir la société de gestion.

La banque centrale pourrait néanmoins clarifier sa feuille de route, notamment en conditionnant ses rachats d'actifs à l'atteinte de ses objectifs en termes d'emploi et d'inflation.

La Fed devrait par ailleurs conserver un ton encourageant et confirmer qu'il n'existe aucune limite à ses capacités d'intervention, usant de son "verbe magique" qui sait si bien rassurer les marchés.

Wall Street avait renoué avec ses records absolus la veille (notamment le Nasdaq et le Russell-2000) sur l'anticipation de l'adoption d'un "stimulus package" avant la fin de la semaine... mais cet espoir -qui revient pratiquement sur le tapis tous les 3 jours depuis la mi-août- semble déjà "pricé" dans les niveaux actuels.

Ce qui n'est pas "pricé" en revanche, c'est le recul du Dollar sous les 1,22 face à l'Euro... mais depuis 15 jours, les gérants font comme si ce facteur était sans conséquence macroéconomique.

A Paris, Eramet domine le SBF-120 avec +5,4%, et au sein du CAC40, les bancaires inversent la vapeur et se retrouvent en queue de peloton, Kering fermant la marche avec -2,4% (le dossier fiscal pourrait plomber la fin d'année pour le titre).

Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A. (-1,8%) a décidé une dépréciation de l'écart d'acquisition sur Crédit Agricole Italia. Cette dépréciation, non déductible, sera enregistrée dans les comptes consolidés du quatrième trimestre 2020 de Crédit Agricole S.A. à hauteur d'environ 900 millions d'euros et du Groupe Crédit Agricole à hauteur d'environ 1 milliard d'euros.

Atos annonce avoir finalisé l'acquisition d'Eagle Creek Software Services, société américaine de conseil en technologie et management spécialisée dans les implémentations Salesforce pour ses clients, forte de 250 experts et 700 certifications Salesforce et CRM.

Oddo BHF reste à "achat" sur Capgemini avec un objectif de cours relevé de 120 à 130 euros, jugeant que le titre offre une certaine visibilité pour fin 2020/début 2021 et que "le consensus semble trop prudent sur ses prévisions de marge pour 2021 et à moyen terme".

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