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Zone euro: moins de pression sur la BCE au vu de l'inflation

(CercleFinance.com) - Le ralentissement moins prononcé que prévu de l'inflation au sein de la zone euro en février est venu quelque peu relâcher la pression sur les épaules de la Banque centrale européenne (BCE), à laquelle le marché réclame souvent des baisses de taux.


Publiée ce matin, la première estimation de la hausse des prix à la consommation au sein des 20 pays de la région a ralenti à 2,6% sur un an en février, contre +2,8% en janvier, un chiffre supérieur aux attentes des économistes qui espéraient une décélération plus marquée, en direction de 2,5%.

Du point de vue des analystes, ces chiffres plus élevés que prévu donnent un répit à la BCE en calmant les ardeurs de ceux qui exigent une baisse rapide des taux d'intérêt.

"La très légère baisse de l'inflation des services va conforter la BCE dans l'idée qu'il est nécessaire d'être prudent avant d'initier son cycle de baisse de taux", commente Juliette Cohen, stratégiste chez CPR AM.

Selon la professionnelle, le reflux très graduel de l'inflation des services est liée à la dynamique haussière, des salaires, qu'elle relie aux tensions sur le marché du travail en dépit de la faiblesse de la conjoncture.

"Cela explique la volonté de la BCE de disposer de données supplémentaires sur le marché du travail (...) sur le début d'année 2024 avant de prendre sa décision d'une première baisse de taux", explique l'analyste.

Or, ces données ne seront disponibles qu'à partir du du mois de mai, fait-elle valoir dans une note.

"A vrai dire, en rythme mensuel, le rythme de l'inflation des services semble même s'accélérer", renchérissent les équipes de Capital Economics.

"Cela signifie qu'une baisse des taux en avril, comme nous l'avions prévue, ne va pas se produire", reconnaît le bureau de recherche économique basé à Londres.

Les économistes de Commerzbank jugent néanmoins probable que la BCE se décidera à recalibrer sa politique au mois de juin, en même temps que la Fed, un scénario également approuvé par Bank of America, qui dit prévoir une accélération des baisses de taux en 2025.

Quoi qu'il en soit, il appartient aussi à la BCE de bien faire comprendre aux investisseurs qu'une inflation de 3% ne constitue pas le même danger qu'une inflation à 10%, soulignent les analystes.

"La première n'est pas l'ennemie des marchés, alors que la seconde l'était", martèle Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique chez Lombard Odier Investment Managers.

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