WallStreet: sans direction mais Powell aide à digérer le PPI

(CercleFinance.com) - Les indices US terminent la séance sans direction, sur des écarts allant de -0,22% (Nasdaq) à +0,13% (S&P500) mais les optimistes retiendront que malgré une inflation de +7,4% annualisée (PPI) la FED et Jerome Powell ont su rassurer les marchés, et 2 records absolus ont été inscrits en début de journée, et signe encourageant, après les chiffres de l'inflation.

Une hausse de 7,4% des prix à la production ne sera pas un motif d'inflexion de la politique monétaire dans un avenir prévisible : priorité au soutien à l'économie, et l'inflation ne constituera pas un problème durable.

Le S&P500 a donc établi un nouveau zénith intraday à 4.392,6Pts, et de clôture à 4.374.
Le Nasdaq-100 a passé la barre des 15.000Pts mais en termine à 14.900 (soit +0,17% seulement)... c'est cependant suffisant pour établir un record de clôture.
Le Nasdaq Composite a en revanche reculé de 0,22% à 14.645 points, malgré la hausse de +5% de Moderna.
La surprise provient du Russell-2000 qui a lâché en solo -1,6%.

L'indice Dow Jones grappille 0,13% à 34.933,43 points, dans le sillage d'Apple (+2,4%) et de Microsoft (+0,5% dans de gros volumes) qui représentent 100% des gains de l'indice.

Pas moins de 8 secteurs d'activité sur 11 ont progresse au sein du S&P-500 mais parmi les 3 en repli, le secteur "énergie" a largement sous performé avec Occidental -7,4%, Devon -5,7%, Range Resource -5%, Valero -4%, Conoco et Halliburton -3%.

Le pétrole a bien sûr participé à la forte hausse des prix à la production de +1% (en séquentiel) dont une hausse de 0,5% hors alimentation et énergie.

Sur les douze derniers mois, la hausse des prix producteurs (PPI) s'établit en juin à 7,3% en données brutes et à 5,5% en "core rate" par rapport à des hausses annuelles de respectivement 6,6% et 5,3% en mai.

Tout comme la veille, les marchés obligataires font preuve d'un remarquable sang froid, voir de sérénité puisque les T-Bonds US se détendent à 1,3600% (1,41% la veille à la même heure).


Ils le doivent à la prestation de Jerome Powell devant une commission parlementaire : il a assuré que l'inflation était un phénomène transitoire (quelques pénuries de composants électroniques et des tensions passagères dans le secteur du tourisme) et que la Fed allait offrir un "puissant
soutien" à l'économie américaine jusqu'à ce que son rétablissement soit complet, ce qui est encore loin d'être le cas sur le front de l'emploi.

Un des autres temps fort de cette séance, c'était la publication des trimestriels de 3 banques "généralistes".
Bank of America a reculé (-0,3%) malgré un bénéfice qui a presque triplé au
deuxième trimestre à 9,2Mds$ (la rentabilité de ses activités de crédit restent pénalisées par la faiblesse des taux d'intérêt).

Wells Fargo a dévoilé un bénéfice en hausse de 255%, battant largement les
attentes de Wall Street, des chiffres salués par un gain de +4%.
Citigroup s'est effrité de -0,4% malgré un bénéfice supérieur aux attentes (6,2Mds$) mais qui résulte essentiellement de la diminution de 2,4Mds$ de provisions.

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