Devises: à la recherche d'un catalyseur.

(CercleFinance.com) - Une fois de plus sur le marché des changes, la monnaie unique européenne se montrait presque parfaitement stable contre le billet vert américain : + 0,01% à 1,0607 dollar l'euro.
Une tendance qui vaut tout autant contre le sterling, le franc suisse et le yen nippon.

“Les marchés sont en proie à l'incertitude en ce début de semaine”, commentent ce matin les analystes de Saxo Banque, qui ajoutent : “le risque politique en France a pris une nouvelle tournure depuis ce weekend et l'émergence de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages. Le candidat d'extrême gauche est, en effet, le quatrième homme de cette présidentielle et un scénario Le Pen - Mélenchon au second tour, même s'il ne s'agit pas du plus crédible, alimente une certaine nervosité sur les marchés.”

Ce qui engendre une tension des taux longs : ce midi, l'indice Tec 10, qui fournit une indication du rendement synthétique de l'emprunt d'Etat français à dix ans, ressort de nouveau à 1%, alors qu'au début du mois il était retombé vers 0,90%.

A l'inverse, aux Etats-Unis, le T-Note fédéral de même échéance continue de refluer : supérieur à 2,60% le 13 mars dernier, le voilà un mois plus tard sous les 2,30% alors que les promesses de relance budgétaires de Donald Trump suscitent un optimisme plus mesuré.

N'oublions pas cependant les facteurs extérieurs de tension, qui comprennent les combats en Ukraine, en Syrie, au Yémen, les vitupérations de la Corée du Nord et le déploiement naval américain, etc. Bref, conclut Aurel BGc, “les tensions géopolitiques et un retour de l'aversion pour le risque semblent profiter aux 'devises refuges' comme l'euro ou le yen”, surtout contre le dollar dans ce dernier cas

Principale statistique attendue cet après-midi aux Etats-Unis : les stocks de brut et de produits pétroliers.

EG


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