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Wall Street: au bord de la rupture, les données déçoivent

(CercleFinance.com) - Wall Street a perdu pied en cette dernière séance de la semaine: on a observé une lourde correction des indices boursiers US (après une entame de séance anodine à -0,5%).


Le S&P500 a décroché de -2% vers 5.581 (pire clôture depuis le 14 mars), le Nasdaq a plongé de -2,7% vers 17.323 (pire score de l'année, à égalité avec le 13 mars), le Dow Jones a lâché -1,7% vers 41.583, et enfin le Russell-2000 (-2%) est retombé vers son plancher annuel à 2.023.

Parmi les secteurs les plus affectés, ont figuré les semi-conducteurs (le "SOXX" a abandonné -3%) et les actifs "volatils" en général : Microstrategy (premier détenteur planétaire de Bitcoins avec 500.000 unités) a dévissé de -12%.

Le "VIX" a bondi de +16% vers 21,70, renouant avec une zone délétère qui a marqué un soudain renforcement des couvertures.

Un basculement psychologique était en train de s'opérer, avec un chiffre du moral des ménages US décevants et une nouvelle escalade dans le dossier des droits de douane survenue -cela a surpris tout le monde- ce mercredi (une semaine tout juste avant les annonces officielles attendues le 2 avril).

Pour achever de déprimer les investisseurs US, la confiance des consommateurs américains s'est repliée plus fortement qu'annoncé initialement en mars, selon les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.

Après 64,7 en février dans sa version définitive, son indice de confiance a atteint 57 en seconde estimation (consensus 57,5) pour mars, un chiffre revu en baisse par rapport à une première évaluation qui était ressortie à 57,9.

Si le sous-indice mesurant le jugement des consommateurs sur leur situation actuelle n'a reculé qu'à 63,8 contre 65,7 le mois dernier, celui de leurs anticipations a plongé à 52,6, après 64 en février.

Fait intéressant, l'étude a montré que les Républicains étaient désormais tout aussi pessimistes que les Démocrates concernant leurs finances personnelles, les conditions économiques, le chômage et l'inflation.

Deux-tiers des consommateurs interrogés s'attendaient ainsi à une augmentation du chômage dans l'année à venir, le niveau le plus élevé depuis 2009.

Quant aux anticipations d'inflation à un an, elles ont atteint 5% contre 4,3% le mois précédent, un pic depuis 2022 qui s'expliquait là encore par une dégradation des perspectives liées aux "tarifs" chez toutes les sensibilités politiques.

Echaudés par les menaces proférées par Donald Trump contre les constructeurs automobiles étrangers, les investisseurs espéraient retrouver un peu d'optimisme avec les statistiques d'inflation : c'est raté.

L'indice des prix PCE -surveillé de près par la Fed- a augmenté de 2,5% en rythme annuel en février, comme en janvier. Malheureusement, Wall Street espérait en fait une décrue vers 2,4% : l'absence de "bonne nouvelle" devient ainsi une "mauvaise nouvelle".

Pire, en données "core" (hors alimentation et énergie), la hausse annuelle a accéléré légèrement pour s'établir à +2,8%.

En outre, les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 0,4% en février par rapport au mois précédent, soit un peu moins qu'attendu par Jefferies, malgré des revenus en augmentation plus forte que prévu, de 0,8% d'un mois sur l'autre.

La semaine qui vient (à cheval sur mars et avril) risque de connaître un nouvel accès de volatilité avec la présentation officielle, mercredi, des nouvelles surtaxes douanières prévues par l'administration Trump, le fameux "Jour de la Libération" promis par le président américain.

Et ce n'est même pas une consolation mais bien la marque d'un surgissement du "risk-off", les taux se sont fortement détendus : celui du "10 ans" de -12 points de base vers 4,25%, et le "2 ans" de -8,5 pbs vers 3,91%.

Enfin, l'or a continué de faire office de refuge face à la volatilité des marchés avec un nouveau zénith à 3.085$ et 3.125$ sur l'échéance mai.

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