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Wall Street : un climat de 'totale panique', perte hebdo 10%

(CercleFinance.com) - C'est la séance de tous les superlatifs à Wall Street !

Record de volumes d'échanges, record absolu de valeur boursière détruite avec -4.

000Mds$ en 6 heures et demi.
Le VIX a bondi de +51% à 45,30, le pétrole s'est effondré de -8% en séance, jusque vers 61$ sur le "WTI".
Record absolu de capitalisation détruite pour le S&P500 en 48H (-6% ce vendredi et -11% en 48H), soit -5.400Mds$ (le pire précédent, c'était -3.300Mds$ autour du 10 mars 2020).
Record de baisse du Nasdaq sur 48H depuis début mars 2020 (-11,9%, et -10,1% sur la semaine écoulé).
C'est également la 3ème fois de l'histoire que le Dow Jones affiche plus de 2.000Pts de perte en 1 séance, mais celle-ci est la plus dévastatrice (-2,230Pts) avec -5,5% et la cassure des 40.000 (la dernière fois, il partait de 31.000, soit 10.000Pt de moins, cette fois il part de 42.225).

La séance ne s'annonçait pas très bien (2% de baisse anticipée dans les échanges électroniques en matinée) mais les indices US ont subi un trou d'air alors que la Chine a annoncé l'application de droits de douanes "réciproques" de 34% sur les importations américaines (d'ici le 10 avril, ça laisse 5 jours pour négocier).

Suite à l'annonce chinoise: le "SOXX" a dévissé de -7,5% après -10% la veille... là encore, un écart historique en 48H, rien de tel n'avait été observé depuis l'éclatement de la bulle des "dot.com" il y a 25 ans.
Les affichent -31% depuis le 20 février, soit un des pires épisodes correctifs de la décennie.
Parmi les baisses les plus marquantes ce vendredi : de nouveau Applovin avec -16,3%, Micron -13%, Intel -11,5%, Tesla -10,4%, ARM -10,3%, AMD -8,6%, Microchip -7,8%, Nvidia -7,4%, Apple -7,3%...
Mais suite au plongeon du "WTI", la pire performance sectorielle revient aux valeurs et services pétroliers (-9%) avec Baker Hugues -13,3%, Diamondback et Range Resource -12,7%, Devon -11,6%, Halliburton -10,8%, Conoco -8,5%, Chevron -8,3%...

Globalement, Wall Street est revenu ce 4 avril sur ses niveaux de début août 2024, le S&P500 vient de combler le "gap" des 5.073 du 2 mai 2024.
Le Russell-2000 qui a perdu 5,5% en séance et touché un "plus bas" vers 1.780, avant de clôturer un peu au-dessus des 1.800, retrace des niveaux plus revus depuis novembre 2023, et à 2% près, les sommets de septembre 2018 (1.740Pts).

La question en suspens est de savoir combien de temps va durer cette phase de correction et si elle marque l'avènement d'un marché baissier durable.
Si les annonces de "ripostes" douanières se succèdent, les marchés n'ont que de mauvais coups à prendre.

Paolo Zanghieri, économiste chez Generali Investments indique que "Les actions pourraient subir une liquidation prolongée, mais nous restons constructifs à moyen terme".

D'autres commentateurs se montrent plus prudents, soulignant que le discours de Donald Trump marque le début d'une nouvelle ère, et peut-être la fin du libre-échange, un bouleversement auquel les marchés vont devoir s'habituer.

"Le Jour de la Libération constitue un événement stratégique que les marchés ne vont pouvoir digérer qu'au fil du temps", prévient Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

"Il ne s'agit pas d'un risque simplement "tactique" comme la décision d'une banque centrale que les intervenants peuvent intégrer en quelques minutes avant de passer à autre chose", souligne-t-il.

"En bref, le pire reste probablement à venir en matière de risque et je demeure partisan de vendre tout rebond susceptible de se matérialiser sur les actions", conclut l'analyste.
Pour ne rien arranger, Jerome Powell n'a pas jugé urgent de rassurer Wall Street alors qu'il s'exprimait à l'occasion d'un déplacement à Arlington (en Virginie).
Il a douché l'espoir d'une baisse rapide de taux au 2ème trimestre car il estime qu'il est trop tôt pour réduire les taux, d'autant que les nouveaux droits de douane annoncés ce mercredi 2 avril vont renforcer les risques d'inflation.
Il reconnait que la croissance économique sera mise sous pression (il ne prononce pas le mot "récession" qui est maintenant sur toutes les lèvres) et que le marché du travail va se dégrader.

A ce sujet, les "NFP" a été publié à 14H30 : on y découvre que l'économie américaine a généré 228.000 emplois non agricoles en mars, selon le Département du Travail (DoL), un nombre sensiblement supérieur (+70%) aux attentes des économistes, qui étaient en général de l'ordre de 135.000 selon Jefferies.
"Des gains d'emplois ont été enregistrés dans les secteurs de la santé, de l'assistance sociale, du transport et de l'entreposage", explique le DoL, précisant aussi que l'emploi a décliné dans l'administration fédérale.

Le taux de chômage s'est néanmoins accru de 0,1 point à 4,2%, là où une stabilité à 4,1% était anticipée en moyenne selon Jefferies, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,5%, et que le revenu horaire moyen a augmenté de 3,8% sur un an.
Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées en baisse, de 125.000 à 111.000 pour janvier et de 151.000 à 117.000 pour février, soit un solde total de -48.000 pour ces 2 mois.

Il est logique que la vague de "risk-off" actuelle soutienne les Treasuries (n'est-ce pas le but de Trump face aux 9.200Mds$ qui doivent être refinancés cette année ?) : le T-Bond "2035" plonge sous les 4%, vers 3,9800% (3,8600% au plus bas), soit -6,5Pts, à son plus bas niveau depuis octobre (-25Pts sur la semaine).
Mais le plus spectaculaire provient des T-Notes à 2 ans avec -25Pts vers 3,473% au plus bas, et -7Pts ce soir à 3,6300%), ce qui représente -30Pts sur la semaine.

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