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Bolloré: a gagné + 28% en trois mois.

Et si Havas se cachait derrière la reprise ?



Avec + 28% en trois mois, l'action Bolloré surperforme largement les grands indices de la Bourse de Paris qui, sur la même période, ont gagné moins de 9%. A défaut d'informations positives de la part du groupe, peut-être les rumeurs sur Havas sont-elles à l'origine de cette vigoureuse reprise.

Que nous dit la dernière communication officielle du conglomérat dont Vincent Bolloré est le patron et le principal actionnaire ? Le 14 novembre, le groupe Bolloré a fait état d'un CA en contraction organique de 6% de janvier à septembre 2016, à 7,4 milliards. De plus, la tendance s'est aggravée au seul 3e trimestre, avec - 8% pour le groupe et - 9% pour sa principale division, Transport et logistique. Bref, le “coeur de métier” industriel du groupe n'allait, à l'époque du moins, pas mieux. Pourtant, c'est à partir de cette date que l'action a entamé un rebond.

Quid, alors, des grandes participations de Bolloré ? Ces trois derniers mois, le cours de l'action Vivendi a perdu 6% de sa valeur. En revanche, l'action Havas, dont plus de la moitié des parts appartient au groupe breton, a décollé de 13,5%. Voilà qui pourrait être plus intéressant.

Après tout, Vincent Bolloré n'a-t-il pas déclaré “évident”, au printemps dernier, qu'il se passerait “quelque chose” un jour entre Havas et Vivendi ? Rappelant cette prise de position, les analystes d'Oddo & Cie ont un scénario voilà une quinzaine de jours : non seulement Vincent Bolloré pourrait passer de la parole aux actes, mais de surcroît à très court terme, soit avant l'AG de Vivendi, prévue le 25 avril.

Ainsi, Vivendi pourrait racheter le groupe publicitaire dont Bolloré est le principal actionnaire via une OPA en espèces, et non en titres. Et si ce n'est Vivendi, d'autres acteurs, comme WPP, pourraient se montrer intéressés par Havas, supputent les spécialistes.

Admettons : au cours actuel de 8,3 euros, soit sans la prime qui accompagne habituellement une offre, les actions Havas détenues par Bolloré valent un peu plus de deux milliards d'euros. Un montant que l'on peut comparer avec l'endettement net du holding qui, au 30 juin 2016, se montait à 4,5 milliards d'euros. Soit davantage, à cette date, que la valeur de son portefeuille boursier, et environ la moitié de sa capitalisation boursière.

En cas de rachat de Havas par Vivendi, Bolloré pourrait récupérer du cash qui lui permettrait d'assainir fortement son bilan. Ce qui, mécaniquement, ferait remonter la valeur du groupe. Même si, bien sûr, il ne s'agit à ce stade que de conjectures.

EG
 

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