Wall Street : record du 'Dow' malgré les taux et $ au +haut

(CercleFinance.com) - Cela faisait une quinzaine de jours que Wall Street n'avait inscrit de nouvelles clôtures record : c'est chose fait ce soir pour le Dow Jones avec +0,96% de gain et un zénith de clôture à 44.
296Pts.

Tout s'est jouée à la dernière minute puisque le "Dow" bat son précédent record du 11 novembre de +3Pts d'indice (soit 0,001%).
Le "S&P" engrange +0,35% à 5.969 mais cela permet à l'indice de finir la semaine au plus haut, et à 0,5% de sa meilleure clôture historique.

Le Nasdaq ne progresse que de +0,16%, bien freiné par Nvidia qui lâche -3,4%, Palo-Alto -3,6% et intuit -5,6%.
A noter la hausse de +3,8% de Tesla (alors que le Bitcoin tutoie la barre symbolique des 100.000$ (à 99.350$), soit +43% depuis l'élection de Trump.
Les plus fortes hausses reviennent à Datadog (+7,7%) et Zoom (+5,8%).

La hausse de Wall Street n'était assurée ce vendredi alors que le $ a pris jusqu'à +1% en séance et retrouvé des niveaux inconnus depuis 2 ans, les taux continuant de progresser sur la semaine écoulée (la "prime de risque" est de plus en plus négative sur les actions du "S&P" par rapport à l'obligataire avec 4,40% de rendement moyen sur le "2 ans" et le "10 ans").

La semaine qui s'achève aura vu le différentiel de performance se creuser un peu plus en faveur de Wall Street : les indices US affichent un confortable gain de +1,5% en moyenne alors que l'Euro-Stox50 stagne à 4.790 après avoir enfoncer le support des 4.740 à plusieurs reprises depuis 1 semaine.

L'un des "faits du jour", c'est la chute de -0,75% de l'Euro vers 1,0400$ (et même 1,0335 en séance) qui acte l'enfoncement du support des 1,0465 du 3 octobre 2023 et son retour sur des plus bas depuis le 30 novembre 2022.

Le Dollar sort renforcé par la publication, dans le courant de l'après-midi, de 2 indices US, qui sont aux antipodes de ceux parus en Europe.
La croissance du secteur privé américain accélère en novembre, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 55,3 en estimation flash, un plus haut de 31 mois, après 54,1 en définitive pour le mois précédent.

Les attentes de production des entreprises pour l'année à venir atteignent leur plus haut niveau depuis mai 2022, portées par la perspective de taux d'intérêts plus bas, d'une croissance économique améliorée et d'une administration davantage pro-entreprises.

Petit bémol : le moral des ménages américains s'est amélioré en novembre, mais dans de moindres proportions qu'en première estimation, selon les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan publiés vendredi.
L'indice de confiance a progressé à 71,8, après 70,5 en octobre, alors qu'une première estimation l'avait donné à 73 il y a deux semaines, que les économistes s'attendaient à voir être confirmée.

Sur le front obligataire, les T-Bonds se détendent de -2,3Pts vers 4,412%, mais le "2 ans" se tend symétriquement de +2,5Pts vers 4,375% (+7Pts hebdo), ce qui signifie que la courbe pourrait de nouveau s'inverser dès lundi (signe technique précurseur de récession).
Les risques inflationnistes se renforcent cette semaine alors que le pétrole poursuit sa remontée vers 71,3$ (+1,8% et +7% hebdo), sur fond d'incertitudes géopolitiques, malgré les interrogations sur la croissance mondiale.


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