WallStreet: semaine écourtée mais positive, pluie de records
(CercleFinance.com) - Que les chiffres US soient bons ou mauvais, les indices à Wall Street inscrivent un florilège de nouveaux records absolus (2 doublés "intraday/clôture), notamment le Nasdaq-100 (+1% vers 23.
900 et 23.600 pour le "Composite) qui a grimpé dans le sillage de Datadog (+15%), Cadence Design +5,1%.
A noter que Nvidia (+1,3%) inscrit un nouveau record absolu et que la capitalisation se rapproche un peu plus des 4.000Mds$.
Nvidia a également soutenu le S&P500 avec +0,8% vers 6.280 : l'indice phare inscrit un 4eme record en 5 séance (et c'est 5 sur 6 pour le Nasdaq), et cette semaine écourtée (3 séances et demi) se conclut par une nouvelle hausse.
Le S&P-500 semble emporté par une spirale, haussière inexorable où les vendeurs de la veille deviennent les acheteurs de demain: il aligne une 8ème séance de hausse (en fait une demi-séance aujourd'hui) sur une série de 9... car la tradition veut que Wall Street en termine sur des plus hauts ou des records quand le 4 juillet tombe un weekend ou s'inscrit à cheval sur un weekend (qui devient ainsi un "pont").
Tradition respectée donc pour le "S&P" qui repris près de 25% depuis son plus bas du 8 avril: il enchainait les records depuis le 26 dans l'anticipation d'une accalmie des tensions commerciales et d'une politique plus accommodante de la part de la Fed... et voilà que la nouvelle de la signature du "Big Beautifull Bill" par les 2 Chambres du Congrès est tombée peu après la clôture.
Son adoption a été laborieuse mais Wall Street avait anticipé qu'elle passerait aux forceps... et c'est bien le cas.
L'autre temps fort du jour, ce fut la publication des statistiques mensuelles du marché du travail aux Etats-Unis (NFP) : elles révèlent que l'économie américaine a généré 147.000 emplois non agricoles en juin (22,5% de plus que les 120.000 estimé), selon le Département du Travail (DoL).
Le taux de chômage s'est en outre tassé de 0,1 point à 4,1%, alors qu'il était au contraire attendu en hausse à 4,3%, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,3%, et que le revenu horaire moyen a augmenté de 3,7% sur un an.
Des chiffres assez surprenants au lendemain du rapport ADP qui a montré que le secteur privé avait détruit 33.000 emplois en juin, une première depuis la crise du Covid.
Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, de +147.000 à +158.000 pour avril et de +139.000 à +144.000 pour mai, soit un solde de révision total de +16.000 pour ces deux mois... alors que depuis janvier, les chiffres étaient systématiquement revus à la baisse (sur les 5 premiers mois de l'année).
Malgré le plongeon de -1% du Dollar depuis le 1er janvier), le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé davantage que prévu en mai, la chute des exportations américaines s'étant révélée bien supérieure à celles des importations.
Selon les chiffres dévoilés ce jeudi par le Département du Commerce, le déficit commercial a augmenté de 18,7% à 71,5 milliards de dollars au mois de mai (les économistes tablaient sur un montant de l'ordre de 70Mds$).
Les chiffres du mois d'avril ont été révisés à la baisse, passant de 61,6 milliards de dollars en première estimation à 60,3 milliards de dollars.
Selon ce rapport publié par Washington, les importations ont baissé de 0,1% à 350,5 milliards de dollars dans un contexte marqué par un reflux des tensions commerciales.
Les exportations ont cependant reculé à un rythme encore plus prononcé, diminuant de 4% à 279 milliards en dépit du récent accès de faiblesse du dollar.
Dans le détail, le déficit commercial des Etats-Unis à l'égard de la Chine s'est réduit de 5,7 milliards à 14 milliards, tandis que celui vis-à-vis de l'Union européenne, le plus important enregistré par le pays, s'est monté à 22,5 milliards de dollars.
La croissance dans le secteur privé américain n'a ralenti que très timidement en juin, à en croire S&P Global dont l'indice PMI composite ressort à 52,9 en définitive, contre 52,8 en estimation flash, et après 53 observé en mai.
Les commandes à l'industrie des Etats-Unis ont rebondi de 8,2% en mai -selon le Département du Commerce-, après une chute de 3,9% en avril (révisée par rapport à l'estimation initiale qui était de -3,7%).
De leur côté, les livraisons de l'industrie américaine se sont accrues de 0,1% en mai en rythme séquentiel. Enfin, les stocks ayant aussi augmenté de 0,1%, le ratio stocks sur livraisons est resté stable à 1,58 d'un mois sur l'autre.
En ce qui concerne l'obligataire, le "risk-on" sur les actions, le bon "NFP" poussent le rendement du "10 ans" à la hausse : +4,5Pts vers 4,335%.
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