UBS: en désaccord avec les exigences du Conseil fédéral
(CercleFinance.com) - UBS a exprimé vendredi soir son "profond désaccord" avec le renforcement jugé "extrême" des exigences en matière de fonds propres proposé par le Conseil fédéral suisse.
Si la banque privée helvétique dit soutenir, sur le principe, la plupart des propositions réglementaires, elle juge que les changements envisagés déboucheraient sur des exigences de fonds propres qui ne seraient "ni proportionnées ni en adéquation avec les pratiques internationales".
Sachant qu'UBS s'est donné un ratio de fonds propres CET1 de 12,5% à 13%, l'établissement estime qu'il devrait augmenter ses fonds propres de quelque 24 milliards de dollars si ces propositions étaient appliquées.
Ces fonds propres supplémentaires requis entraîneraient un ratio de fonds propres "CET1" d'environ 19% pour le groupe, ajoute-t-il dans un communiqué.
Ils viendraient s'ajouter aux 18 milliards de dollars environ de fonds propres supplémentaires que le groupe devra détenir à la suite de l'acquisition du Credit Suisse, de manière à respecter les exigences réglementaires actuelles.
Les mesures présentées vendredi par le Conseil fédéral sont destinées, d'après le gouvernement, à tirer les leçons de la faillite de Credit Suisse et à renforcer la stabilité des banques.
Le numéro un mondial de la gestion de fortune a confirmé malgré tout ses ambitions en matière de distribution pour 2025, avec notamment une augmentation d'environ 10% du dividende ordinaire par action et jusqu' à deux milliards de dollars de rachats d'actions au second semestre, pour un total de trois milliards sur l'ensemble de l'année.
UBS prévoit de communiquer ses ambitions en matière de distribution pour 2026 à l'occasion de la publication de ses résultats pour l'ensemble de l'exercice 2025, attendus en février 2026.
Aucun des changements réglementaires ne devrait entrer en vigueur avant 2027.
En dépit des inquiétudes exprimées par certains analystes, les investisseurs semblaient apprécier la clarification apportée au dossier, puisque l'action
"Le projet suisse s'approche du pire scénario possible envisagé depuis l'annonce de la réforme "too big to fail" présentée il y a 14 mois", réagissent les équipes de Deutsche Bank.
"Cependant, ce pire scénario possible s'était progressivement rapproché ces dernières semaines du scénario de base pour de nombreux investisseurs", souligne la banque allemande.
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