Wall Street: vers une fin de semaine plus calme
(CercleFinance.com) - Wall Street évolue sur des scores limités vendredi, les investisseurs paraissant vouloir finir tranquillement une semaine chaotique marquée par la volte-face de Donald Trump concernant les droits de douane.
En fin de matinée, le Dow Jones recule de 02% à 39.492,8 points, tandis que le Nasdaq Composite grignote 0,1% à 16.391,8 points.
Si les écarts demeurent réduits, le début de séance a encore fluctué en dents de scie, reflétant l'évolution en montagnes russes de la semaine qui touche à sa fin.
L'annonce, mercredi, d'une pause de 90 jours dans les surtaxes douanières imposées par l'administration Trump à 75 pays, exception faite de la Chine, avait permis aux marchés d'actions américains de rebondir après leurs lourdes pertes de la semaine passée.
A ce se stade de la semaine, le Dow Jones affiche un gain hebdomadaire de 2,7% tandis que le Nasdaq a repris près de 4,3% depuis lundi.
A titre de comparaison, les deux indices avaient chuté de respectivement 7,8% et 10% la semaine passée.
Le marché n'a pas semblé surpris outre mesure par la décision de la Chine d'imposer des droits de douane supplémentaires de 125% sur les produits importés des Etats-Unis à partir de samedi.
"Le "Trump Put" pourrait bien fournir un plancher pour les marchés d'actions", estiment les stratèges de Barclays.
"Mais les errements de la politique et de la gouvernance américaines pourraient aussi limiter leur potentiel de hausse, la fébrilité sur l'obligataire et la faiblesse du dollar étant également susceptibles de saper la confiance des investisseurs", poursuit la banque britannique.
Sur le plan de l'économie, le moral des ménages américains s'est dégradé pour le quatrième mois consécutif en avril, selon les résultats préliminaires de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.
L'indice de confiance est ressorti à 50,8 ce mois-ci, contre 57 en mars, un niveau très inférieur au consensus qui l'attendait à 54,8.
D'après le rapport, les consommateurs font état de plusieurs signaux inquiétants venant renforcer le risque d'une récession.
"Les attentes en matière de conditions d'activité, de finances personnelles, de revenus, d'inflation et d'emploi ont toutes continué de se détériorer ce mois-ci", fait valoir l'UMich.
Plus tôt ce matin, le Département du Travail avait fait savoir que les prix à la production avaient diminué de 0,4% en mars par rapport au mois précédent, mais augmenté de 0,1% en excluant l'alimentation, l'énergie et les services commerciaux.
Exprimée en variation annuelle, la hausse des prix producteurs a ralenti de 0,5 point à 2,7% le mois dernier en données brutes, et dans une bien moindre mesure (-0,1 point à 3,4%) hors alimentation, énergie et services commerciaux.
Du côté des valeurs, les publications des grands groupes bancaires - qui marquent le coup d'envoi officieux de la saison des résultats - sont diversement accueillies.
JPMorgan Chase (+2,9%) signe la plus forte hausse du Dow Jones après avoir présenté un bénéfice net accru de 9% à plus de 14,6 milliards de dollars au titre des trois premiers mois de l'année.
Les annonces de Morgan Stanley (-0,8%) et Wells Fargo (-3,9%) sont en revanche accueillies sans effusion, ce dernier ayant déclaré se préparer à un ralentissement de l'économie cette année.
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat, dont la brusque remontée avait été à l'origine de la rechute des actions hier, poursuivent leur remontée pour revenir à des plus hauts de quasiment deux mois.
Du fait des inquiétudes entourant la possibilité de prochaines baisses d'impôts non accompagnées d'économies budgétaires, le dix ans américain grimpe de presque 17 points de base au-delà de 4,56%.
La récente tempête pousse les investisseurs à quitter les obligations pour trouver refuge du côté de l'or, qui poursuit sa hausse à près de 3245 dollars l'once alors que les analystes d'UBS le voient toucher le seuil des 3500 dollars l'an prochain.
Les cours pétrolier tentent de repartir de l'avant, avec un baril de brut léger texan (WTI) qui reprend 0,1% à 60,1 dollars, ce qui ne l'empêche pas d'accuser un repli de 3% sur la semaine avec la dégradation des relations commerciales.
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