CAC40 : séquence portes de saloon après rumeurs Trump à 16H
(CercleFinance.com) - Quelle volatilité ! Un vent de panique boursière débouche sur une séquence portes de saloon qui secoue les marchés dan tous les sens.
Le plongeon de la Bourse de Paris se réduit soudain après de -4% à zéro avant de retomber à -3,5% après le test d'un plancher à 6.770Pts (-5,5%, et 23 valeurs réservée à la baisse à l'ouverture).
Le CAC40 est repassé de 6.900 à 7.280 en quelques minutes, avant de retomber vers 7.020.
En effet, les indices US qui avaient rouvert en baisse de -4 (Nasdaq) à -4,5% (S&P500, avec 495 valeurs dans le rouge) ont brutalement inversé la vapeur et passent dans le vert (+2,5% pour le Nasdaq et le S&P500), le Dow Jones resta à l'équilibre vers 38.000Pts... avant de rebasculer à la baisse (-2,5% pour le "S&P", -1,5% pour le Nasdaq et -2,7% pour le "Dow".
Les volumes à la vente restent massifs, voire historiques... mais les acheteurs tentent de reprendre la main alors que circulait la (fausse) rumeur que Trump annonçait une "pause" de 90 jours pour l'application des "tarifs", exception faite de la Chine.
Certains titres reprennaient 10% en quelques minutes (Apple, Tesla, Broadcom) et même 20% pour Super-Micro-Computers.
A Paris, il s'est déjà traité 4MdE (à 90 minutes de la clôture, vendredi, c'était plus de 9MdsE) et parmi les plus lourds replis à 16H15 on note encore Safran, Airbus, Air Liquide (-4%) et Total Energies (-2,5%).
Notons qu'à Wall Street, c'est un bain de sang depuis 3 jours sur les valeurs pétrolières et parapétrolières, et cela continue aujourd'hui malgré l retournement en cours du fait d'un baril de pétrole qui reste sous 64$ sur le WTI.
Les marchés ont dévissé de 10% depuis le déclenchement unilatéral d'une guerre commerciale par Donald Trump (pertes hebdomadaires les plus sévères depuis mars 2020) avec la mise en place de ses prétendus droits de douane "réciproques".
L'effet de contagion s'est propagé ce matin à l'Asie, où l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo dévissait de plus de 7% à l'approche de l'ouverture des Bourses européennes et à Hong Kong, le Hang Seng décrochait de plus 13%.
Autre signe de la nervosité des marchés, l'indice VIX a atteint les 60 (+33%) vers 15H30 avant de venir sur 49 (+9%).
Pour Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone, la situation - déjà difficile - risque de devenir encore plus désagréable.
"Avec une croissance susceptible de ralentir fortement, et une inflation attendue en hausse, le pire n'est peut-être pas passé pour les marchés", prévient l'analyste.
Aux inquiétudes sur la conjoncture viennent en effet s'ajouter une nervosité certaine liée à l'absence de soutien de la part de la Réserve fédérale américaine, sur laquelle Wall Street mise habituellement en cas de difficultés.
Lors d'un déplacement effectué vendredi à Arlington en Virginie, Jerome Powell, le président de la Fed, a douché l'espoir d'une baisse rapide de taux au deuxième trimestre .
Le patron de la banque centrale estime en effet qu'il est trop tôt pour réduire les taux, jugeant que les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump sont de nature à renforcer les risques d'inflation.
La question en suspens est donc de savoir combien de temps va durer cette phase de correction et si elle marque l'avènement d'un marché baissier durable.
D'après les calculs de Citi, seul un indice S&P 500 à 4700 points viendrait intégrer pleinement intégrer les implications ayant trait à la nouvelle donne commerciale.
Cela correspond à un recul additionnel de plus de 7% par rapport aux niveaux actuels de l'indice de référence des gérants américains.
JP-Morgan anticipe un risque de récession de 60%, Goldman Sachs n'est pas loin de 50%... avec une croissance réduite à 0,5% au 4ème trimestre.
"Le ralentissement de l'économie devient maintenant une certitude et va entraîner inévitablement une révision à la baisse des résultats d'entreprise", prévient Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM.
"Si le plan d'investissement allemand peut permettre à l'Europe de compenser quelque peu, cela ne devrait pas être suffisant", précise le spécialiste.
Sur le compartiment obligataire, les US T-Bonds à 10 ans remontent de 3.87% vers 4,12% (+25Pts). Les Bunds de même échéance sont à 2.65% (+3,5 après -18Pts vers 2,48%) tandis que les OAT sont à 3.39% (+6,5Pts contre 3,245% au plus bas
L'euro s'effrite de 0.1% face au billet vert, à 1.0950$, après le test de 1,105 ce matin).
L'ragent rebond de +2%, le cuivre continue de chuter après le second plus lourd repli de la décennie en une séance vendredi (plongeon sur 1 semaine comparable l'épisode Covid).
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Airbus indique avoir reçu une commande ferme d'EVA Air pour six A350-1000 long-courriers et pour trois monocouloirs A321neo, finalisant ainsi un engagement annoncé par cette compagnie aérienne taïwanaise en mars dernier.
ArcelorMittal a officialisé lundi un nouveau programme de rachat d'actions dont le montant n'a pas été spécifié, mais qui devrait démarrer immédiatement.
Thales annonce avoir signé un contrat avec l'administration suédoise des matériels de défense (FMV) afin de lui livrer son radar compact multimission Ground Master 200 (GM200 MM/C).
Enfin, Capgemini annonce la création d'un Centre d'Excellence en IA en Égypte, qui ouvrira ses portes en mai prochain et dont l'objectif est d'accélérer le parcours de transformation de ses clients à travers le monde vers l'IA générative et agentique.
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