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CAC40: le 'sell-off' continue, -7% en hebdo, négatif en 2025

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris (-4,5% vers 7.
250) subit un nouveau trou d'air alors que la Chine a annoncé l'application de droits de douanes "réciproques" de 34% sur les importations américaines.
Le DAX40 dévisse de 5,4% dans la foulée, l'Euro-Stoxx50 de -5,1% et le "VIX" a explosé de +38%, au-delà des 41,5.

En Europe, l'euphorie qui régnait depuis le début de l'année a fait place à une soudaine correction et à un brutal réveil de la volatilité, qui ont pris par surprise bon nombre d'investisseurs.
L'indice CAC n'affiche aucune hausse depuis le 1er janvier (-0,5% désormais), alors l'indice affiche son pire plongeon en 48H depuis début mars 2020, alors que le coronavirus faisait des ravages sur l'économie mondiale.

Si le Dow Jones a limité son recul autour de 4%, le S&P 500 a chuté de 4,8%, tandis que le Nasdaq dévissait de 6% sous son support des 16.700 points, validant ainsi un scénario de rupture technique à moyen terme.
La réouverture de Wall Street montre que la Bérézina continue avec -4% sur le S&P500 (vers 5200), -3,3% sur le Dow Jones et -4% sur le Nasdaq (qui dérape sous 17.800).
Les "technos" sont entrées en "territoire de correction" et les semiconducteurs ("SOXX") affichent -30% depuis début janvier.
Globalement, Wall Street est revenu sur ses niveaux de début août 2024.

Pour donner le ton ce matin, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait encore 3,7%, en plus des 2,8% cédés la veille, ce qui le conduit à accuser des pertes hebdomadaires de 9,9%, du jamais vu depuis la crise du Covid.

La question en suspens est de savoir combien de temps va durer cette phase de correction et si elle marque l'avènement d'un marché baissier durable.
Si les annonces de "ripostes" douanières se succèdent, les marchés n'ont que de mauvais coups à prendre... cela dit, la Chine appliquera ses "sur-tarifs" à compter du 10 avril, ce sui laisse 6 jours pour négocier.

Paolo Zanghieri, économiste chez Generali Investments indique que "Les actions pourraient subir une liquidation prolongée, mais nous restons constructifs à moyen terme".

D'autres commentateurs se montrent plus prudents, soulignant que le discours de Donald Trump marque le début d'une nouvelle ère, et peut-être la fin du libre-échange, un bouleversement auquel les marchés vont devoir s'habituer.

"Le Jour de la Libération constitue un événement stratégique que les marchés ne vont pouvoir digérer qu'au fil du temps", prévient Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

"Il ne s'agit pas d'un risque simplement "tactique" comme la décision d'une banque centrale que les intervenants peuvent intégrer en quelques minutes avant de passer à autre chose", souligne-t-il.

"En bref, le pire reste probablement à venir en matière de risque et je demeure partisan de vendre tout rebond susceptible de se matérialiser sur les actions", conclut l'analyste.

Les statistiques économiques susceptibles de rassurer quant à la trajectoire des politiques monétaires des banques centrales devraient continuer d'avoir un impact important sur les marchés.

L'économie américaine a généré 228.000 emplois non agricoles en mars, selon le Département du Travail (DoL), un nombre sensiblement supérieur aux attentes des économistes, qui étaient en général de l'ordre de 135.000 selon Jefferies.

"Des gains d'emplois ont été enregistrés dans les secteurs de la santé, de l'assistance sociale, du transport et de l'entreposage", explique le DoL, précisant aussi que l'emploi a décliné dans l'administration fédérale.

Le taux de chômage s'est néanmoins accru de 0,1 point à 4,2%, là où une stabilité à 4,1% était anticipée en moyenne selon Jefferies, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,5%, et que le revenu horaire moyen a augmenté de 3,8% sur un an.
Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées en baisse, de 125.000 à 111.000 pour janvier et de 151.000 à 117.000 pour février, soit un solde total de -48.000 pour ces 2 mois.


En fin d'après-midi, Jerome Powell aura la dure tâche de rassurer les marchés sur les perspectives de l'économie américaine à l'occasion d'une conférence organisée à Arlington (Virginie).

Sur le compartiment obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans retombe sous 2,54% (-10,5Pts), celui des OAT de -7Pts vers 3,30%, les BTP italiens se détendent de seulement -3Pts vers 3,7400%.

Le rendement des Treasuries "2035" plonge sous les 4%, vers 3,935%, soit -12Pts, à son plus bas niveau depuis octobre, dans un climat de prudence face à l'extrême volatilité des actions.
Mais le plus spectaculaire provient des T-Notes à 2 ans avec -20Pts vers 3,525% (et même 3,473% au plus bas, soit -25Pts : voilà qui intègre une baisse supplémentaire de taux en 2025, soit 3 mouvements.

L'euro corrige de -0,5% face au dollar, autour de 1,0995, après un curieux "pic spéculatif" vers 1,1140 la veille.

Compte tenu des implications inflationnistes de la politique commerciale américaine de la réticence de la Fed à modifier ses taux, la tendance baissière du dollar pourrait bien continuer.

L'or, actif refuge par excellence, stagne à 3,120 dollars l'once pour se rapprocher de ses pics historiques du début de semaine.

Les cours pétroliers perdent encore du terrain au lendemain de l'annonce par l'Opep+ d'une prochaine augmentation de sa production. Le Brent s'effondre de -8,2% à 64,1 dollars le baril et le brut léger américain (WTI) de -8,5% à 61,2 dollars (après 60,5$ au plus bas).

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