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Marché: après l'euphorie, place désormais à la prudence

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse vendredi alors que les préoccupations concernant l'impact des nouveaux droits de douane américains ont provoqué hier un important mouvement de vente sur les actions mondiales.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - échéance avril - se contracte de 17 points à 7590,5 points, laissant entrevoir un début de séance sur un repli relativement modéré.

La présentation, mercredi soir, de droits de douane plus élevés que ce à quoi s'attendaient la plupart des analystes, a entraîné une importante remontée de l'aversion au risque sur les marchés financiers jeudi.

En Europe, l'euphorie qui régnait depuis le début de l'année a fait place à une soudaine correction et à un brutal réveil de la volatilité, qui ont pris par surprise bon nombre d'investisseurs.

Le marché parisien a conclu la séance d'hier sur un recul de 3,3% à 7598 points, ce qui le conduit à accuser pour l'instant des pertes d'environ 4% sur la semaine.

L'indice CAC n'affiche plus qu'une hausse de l'ordre de 3% depuis le 1er janvier, mais s'en sort plutôt bien face au bain de sang dans lequel s'est retrouvée entraînée Wall Street la veille.

Les marchés d'actions américains ont en effet subi hier soir leur pire plongeon observé depuis juin 2020, alors que le coronavirus faisait des ravages sur l'économie mondiale.

Si le Dow Jones a limité son recul autour de 4%, le S&P 500 a chuté de 4,8%, tandis que le Nasdaq dévissait de 6% sous son support des 16.700 points, validant ainsi un scénario de rupture technique à moyen terme.

Au moment de la clôture en Europe, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait encore 3,7%, en plus des 2,8% cédés la veille, ce qui le conduit à accuser des pertes hebdomadaires de 9,9%, du jamais vu depuis la crise du Covid.

La question en suspens est de savoir combien de temps va durer cette phase de correction et si elle marque l'avènement d'un marché baissier durable.

"Le pic d'incertitude est probablement dépassé, mais celle-ci restera forte", tempère Paolo Zanghieri, économiste chez Generali Investments.

"Les actions pourraient subir une liquidation prolongée, mais nous restons constructifs à moyen terme", ajoute le professionnel.

D'autres commentateurs se montrent plus prudents, soulignant que le discours de Donald Trump marque le début d'une nouvelle ère, et peut-être la fin du libre-échange, un bouleversement auquel les marchés vont devoir s'habituer.

"Le Jour de la Libération constitue un événement stratégique que les marchés ne vont pouvoir digérer qu'au fil du temps", prévient Michael Brown, stratégiste chez Pepperstone.

"Il ne s'agit pas d'un risque simplement "tactique" comme la décision d'une banque centrale que les intervenants peuvent intégrer en quelques minutes avant de passer à autre chose", souligne-t-il.

"En bref, le pire reste probablement à venir en matière de risque et je demeure partisan de vendre tout rebond susceptible de se matérialiser sur les actions", conclut l'analyste.

Les statistiques économiques susceptibles de rassurer quant à la trajectoire des politiques monétaires des banques centrales devraient continuer d'avoir un impact important sur les marchés.

Les investisseurs surveilleront donc avec une grande attention la publication cet après-midi des chiffres de l'emploi américain pour le mois de mars.

En fin d'après-midi, Jerome Powell aura la dure tâche de rassurer les marchés sur les perspectives de l'économie américaine à l'occasion d'une conférence organisée à Arlington (Virginie).

Sur le compartiment obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans retombe sous 2,64% tandis que celui des Treasuries revient, à 4,05%, à son plus bas niveau depuis octobre, dans un climat de prudence face à l'extrême volatilité des actions.

L'euro continue de faire preuve de fermeté face au dollar, autour de 1,1075 face au billet vert, ce qui montre que les investisseurs cherchent à se détourner des Etats-Unis.

Compte tenu des implications inflationnistes de la politique commerciale américaine de la réticence de la Fed à modifier ses taux, la tendance baissière du dollar pourrait bien continuer.

L'or, actif refuge par excellence, gagne 0,2% à 3,127.7 dollars l'once pour se rapprocher de ses pics historiques du début de semaine.

Les cours pétroliers perdent encore du terrain au lendemain de l'annonce par l'Opep+ d'une prochaine augmentation de sa production. Le Brent cède 0,7% à 69,6 dollars le baril et le brut léger américain 0,8% à 66,4 dollars.

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