Marché: un début de semaine déprimé
(CercleFinance.com) - Les Bourses européennes commencent la semaine dans la déprime (-1% à Londres, -1,1% à Francfort, -1,2% à Paris), face à un contexte économique régional morose que ne risque pas d'arranger la guerre commerciale qui se profile avec les Etats-Unis.
"Avec la publication des grandes enquêtes de conjoncture de mars, il est clair que l'activité économique continue de croître lentement, au mieux", soulignait Andrew Kenningham, économiste en chef pour l'Europe chez Capital Economics, vendredi après-midi.
S'il reconnaissait que les bonnes nouvelles concernant les mesures de relance budgétaire en Allemagne ont stimulé le sentiment des investisseurs, il soulignait que ce stimulus en lui-même ne se matérialisera pas avant plusieurs mois.
"Pendant ce temps, il y a eu de nouveaux vents contraires pour l'économie de la zone euro sous la forme des droits de douane du président Trump sur les automobiles et d'autres tarifs pourraient être annoncés la semaine prochaine", poursuivait-il.
La question commerciale devrait en effet figurer au premier rang des préoccupations des intervenants de marché cette semaine, alors que le président américain doit présenter le 2 avril ("jour de libération des Etats-Unis", selon lui) son plan de hausses de droits de douanes.
"Dans un éditorial paru en janvier, le Wall Street Journal jugeait que les premières annonces tarifaires de Donald Trump risquaient de provoquer "la guerre commerciale la plus stupide de l'histoire"," rappelait à ce sujet Bruno Cavalier, en fin de semaine dernière.
"Après deux mois de mandat, Donald Trump est parvenu à raviver chez les ménages et les entreprises de fortes craintes d'inflation alors même que la mémoire du choc d'inflation de 2022 est encore fraîche", poursuivait le chef économiste d'Oddo BHF.
Les prochains jours seront aussi marqués par la parution de nombreuses données macroéconomiques, parmi lesquelles les indices d'activité PMI et ISM, l'inflation dans la zone euro ou encore le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de mars.
Dans l'actualité des valeurs, les constructeurs automobiles continuent de pâtir des droits de douane américains à venir, à l'image de Stellantis (-3% à Paris et à Milan) ou Volkswagen (-3% à Francfort), de même que les équipementiers comme Valeo (-4% à Paris).
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