Paris: pénalisé par la chute des indices US après les stats
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris parvient à limiter ses pertes en fin de séance (-0,93% vers 7.
916) pour la dernière séance d'une semaine marquée par une lourde correction des indices boursiers US (après une entame de séance anodine à -0,5%).
Le S&P500 décroche de -1,8% vers 5.600, le Nasdaq de -2,4% vers 17.370 : c'est peu la synthèse des soucis du moment, avec un chiffre du moral des ménages US décevant et une nouvelle escalade dans le dossier des droits de douane.
La confiance des consommateurs américains s'est repliée plus fortement qu'initialement annoncée en mars, montrent vendredi les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.
Après 64,7 en février dans sa version définitive, son indice de confiance a atteint 57 en seconde estimation (consensus 57,5), un chiffre revu en baisse par rapport à une première évaluation qui était ressortie à 57,9 pour le mois qui s'achève.
Si le sous-indice mesurant le jugement des consommateurs sur leur situation actuelle n'a reculé qu'à 63,8 contre 65,7 le mois dernier, celui de leurs anticipations a plongé à 52,6, après 64 en février.
Fait intéressant, l'étude montre que les Républicains sont désormais tout aussi pessimistes que les Démocrates concernant leurs finances personnelles, les conditions économiques, le chômage et l'inflation.
Deux-tiers des consommateurs interrogés s'attendent ainsi à une augmentation du chômage dans l'année à venir, le niveau le plus élevé depuis 2009.
Quant aux anticipations d'inflation à un an, elles atteignent 5% contre 4,3% le mois précédent, un pic depuis 2022 qui s'explique là encore par une dégradation des perspectives liées aux "tarifs" chez toutes les sensibilités politiques.
Echaudés par les menaces proférées par Donald Trump contre les constructeurs automobiles étrangers, les investisseurs espéraient retrouver un peu d'optimisme avec les statistiques du jour : c'est raté.
L'indice des prix PCE -surveillé de près par la Fed- a augmenté de 2,5% en rythme annuel en février, comme en janvier, selon le Département du Commerce. Hors alimentation et énergie, sa hausse annuelle a néanmoins accéléré légèrement pour s'établir à +2,8%.
En outre, les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 0,4% en février par rapport au mois précédent, soit un peu moins qu'attendu par Jefferies, malgré des revenus en augmentation plus forte que prévu, de 0,8% d'un mois sur l'autre.
La semaine qui vient (à cheval sur mars et avril) risque de connaître un nouvel accès de volatilité avec la présentation officielle, mercredi, des nouvelles surtaxes douanières prévues par l'administration Trump, le fameux "Jour de la Libération" promis par le président américain.
Les marchés de change varient peu sachant que les indicateurs au menu du jour pourraient pousser les investisseurs à revoir leurs anticipations en matière de taux aux Etats-Unis.
L'euro reprend 0,3% face au dollar, évoluant toujours dans la zone de 1,0825$.
Les rendements américains se détendent nettement après le PCE : -8,5Pts , non loin de 4,285%. Les Bunds effacent -4Pts à 2,726% et nos OAT -3Pts à 3,432%, idem pour les BTP à 3,842%.
L'OR bat un nouveau record à 3.086$/Oz, l'argent flirte avec 34,5$.
Le pétrole décline après son récent redressement, lié à des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, mais se dirige vers des gains confortables sur l'ensemble de la semaine.
Le Brent se replie de 0,3% à 73,9 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,4% à 69,6 dollars.
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