Wall Street: le commerce suscite toujours de la prudence

(CercleFinance.com) - La Bourse de New York devrait ouvrir sans grand changement jeudi matin, l'escalade décidée hier par Donald Trump dans le dossier commercial continuant d'assombrir l'humeur des investisseurs.


Une demi-heure avant l'ouverture, le contrat à terme sur le Dow Jones avance de 0,1%, mais celui sur le Nasdaq 100 recule de 0,2%, laissant entrevoir un début de séance incertain.

Les inquiétudes concernant l'effet des surtaxes américaines sur les voitures étrangères suscitent encore de la prudence chez les investisseurs et pèsent sur le sentiment de marché.

Alors que les investisseurs espéraient depuis le début de la semaine un apaisement des tensions commerciales, le président américain a frappé fort mercredi en officialisant une surtaxe de 25% sur toutes les voitures qui ne sont pas fabriquées aux Etats-Unis.

Washington a justifié cette escalade, qui avait conduit Wall Street à terminer la séance d'hier dans le rouge, par sa volonté de taxer les pays qui volent les emplois et les richesses des Américains.

Les analystes se gardent toutefois bien de s'avancer sur les éventuels avantages que les entreprises et salariés américains auraient à tirer de ces nouveaux droits de douane, mettant plutôt en avant leurs effets pernicieux sur le prix des véhicules et les pressions inflationnistes.

Cette mesure protectionniste intervient surtout alors que les données économiques sont moins encourageantes depuis le début de l'année, faisant redouter une éventuelle récession.

"La croissance devrait ralentir considérablement du fait de l'incertitude politique élevée et des risques liés aux tarifs douaniers", préviennent les équipes de Barclays.

"Dans notre scénario de base, les Etats-Unis et l'économie mondiale devraient néanmoins éviter une récession", écrit la banque britannique dans une note.

"Cependant, si la guerre commerciale mondiale devait s'aggraver, nos prévisions pourraient s'avérer bien trop optimistes", précise l'établissement londonien.

Du côté des indicateurs, le PIB des Etats-Unis a augmenté de 2,4% en rythme annualisé au quatrième trimestre, selon le Département du Commerce, qui avait annoncé une croissance de 2,3% en estimation précédente il y a un mois.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont quant à elles enregistré une légère baisse lors de la semaine au 22 mars, à 224.000 contre 225.000 (révisé) la semaine précédente, selon le Département du Travail.

Dans ce contexte, les investisseurs se tournent massivement vers les valeurs refuge et notamment vers l'or qui reste à des plus hauts absolus.

A la veille des chiffres de l'inflation PCE aux Etats-Unis, les rendements obligataires varient, celui des Treasuries à 10 ans avançant au-delà de 4,36%.

Sur le marché pétrolier, les cours repartent à la baisse dans la crainte des conséquences de l'escalade des tensions commerciales sur la demande, le brut léger texan (WTI) reculant autour de 0,1% à 69,6 dollars.

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