Marché: le début de semaine s'annonce plutôt prometteur

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue en hausse lundi matin, même si la tendance devrait rester suspendue à la publication d'une nouvelle série d'indicateurs économiques et notamment des derniers chiffres de l'inflation américaine attendus vendredi.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - qui a maintenant basculé sur l'échéance avril - grimpe de 57 points à 8 110 points, laissant entrevoir un début de semaine sur une note favorable.

L'indice vedette avait conclu la séance de vendredi sur un repli de 0,6% à 8042 points, mais conservé un gain hebdomadaire de 0,2%, ce qui lui permet de toujours se maintenir à proximité de ses niveaux records.

Avec un gain de presque 9% depuis le début de l'année, le marché parisien continue de largement surperformer Wall Street, qui s'est pourtant remis dans le bon sens de la marche la semaine passée.

Sur l'ensemble de la semaine écoulée, le Dow Jones a repris 1,2%, tandis que le S&P 500 a crû de 0,5% et que le Nasdaq a progressé de 0,2%.

Les marchés d'actions américains ont ainsi mis fin à une série de quatre semaines consécutives dans le rouge, qui avaient auparavant ramené le S&P 500 en territoire de correction.

L'indice VIX de la volatilité du CBOE, qui donne la mesure de l'anxiété des marchés, est repassé sous le niveau important des 20 points vendredi après s'être dangereusement approché des 30 points la semaine précédente.

D'un point de vue technique, les analystes graphiques s'inquiètent toutefois de l'incapacité du S&P à revenir au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours, un seuil jugé critique, après quelques tentatives jugées peu fructueuses.

Les investisseurs comptent sur la série d'indicateurs économiques américains attendus dans les prochains jours pour permettre à New York de poursuivre le rebond amorcé la semaine passée.

Ils scruteront notamment vendredi l'indice des dépenses de consommation personnelle (PCE) pour voir si le rythme de l'inflation s'apaise, ce qui augmenterait les chances que la Fed décide de baisser ses taux rapidement.

Les marchés avaient salué la semaine dernière des propos tenus par le patron de la Fed qui avait déclaré qu'à son avis, la remontée de l'inflation due à l'implantation de nouveaux droits de douane ne serait que "passagère".

Sur fond d'inquiétudes sur la croissance américaine, les intervenants espèrent aussi que les indicateurs au programme de la semaine reflèteront un relatif dynamisme de l'activité, notamment du côté de la consommation.

"Les inquiétudes des investisseurs vis-à-vis d'une récession américaine sont infondées", estimait vendredi Claudia Panseri, la directrice des investissements chez UBS WM France.

"Bien que l'activité économique, actuellement au-dessus de son potentiel à long terme, soit encline à ralentir quelque peu en 2025, nous n'attendons pas une détérioration majeure du marché du travail ou un effondrement de la consommation des ménages", souligne l'analyste.

Les chiffres des dépenses des ménages, qui paraîtront vendredi en même temps que le PCE, devrait ainsi ressortir en hausse de 0,7% en février, à la faveur entre autres d'une hausse de 0,4% de leurs revenus.

D'un autre côté, des indicateurs reflétant une activité dynamique pourraient refroidir les marchés, de peur que cela n'incite la Réserve fédérale à ne pas réduire ses taux à l'issue de sa réunion du mois de juin, un scénario désormais largement anticipé par le marché.

Si les indicateurs américains leur fourniront davantage d'indices sur la santé de l'économie des Etats-Unis, les investisseurs surveilleront également de près la situation européenne, guettant le moindre signe qui permettrait de montrer que la conjoncture s'améliore sur le Vieux Continent.

Avec les PMI attendus dans la matinée, les investisseurs attendent des signes montrant que le secteur manufacturier a touché un point bas et qu'il s'apprête à repartir de l'avant, ne serait-ce que timidement.

L'attention des investisseurs se portera également sur l'évolution de la situation commerciale, Donald Trump ayant déclaré ce week-end qu'il s'apprêtait à frapper fort le 2 avril avec la mise en place de tarifs dits "réciproques", qu'il considère comme une riposte aux barrières commerciales imposés par d'autres pays, dont des partenaires historiques de premier plan des Etats-Unis.

"On peut s'attendre à ce que le sujet fasse les gros titres de la presse dans les jours qui viennent, mais les contrats à terme sur les actions américaines sont en hausse ce matin suite à des informations selon lesquelles ces droits de douane pourrait s'avérer plus ciblés que prévu", souligne un trader.

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