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Paris: se contracte sous le palier des 8100 pts

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris conclut la séance sur un repli de 0.
95%, à 8094 points, plombée par STMicro (-3.8%), Stellantis (-3%) ou encore Teleperformance (-2.5%), loin du cavalier seul de Eurofins Scientific (+6.6%).

Outre-Atlantique, Nasdaq, S&P500 et Dow Jones grappillent désormais entre 0.1 et 0.3% après avoir été victime d'un mystérieux trou d'air à l'ouverture.

Difficile d'expliquer ce rebond : pour rester rationnel (après une chute initiale qui ne l'était pas), 2 chiffres ont été publiés aux US à 13H30... et ils ne font qu'ajouter à la perplexité des investisseurs.

L'activité manufacturière dans la région de Philadelphie recule, selon l'indice de la Fed locale, qui est passé de 18,1 en février à 12,5 en mars, soit sa deuxième baisse consécutive.

Les indicateurs de l'enquête concernant l'activité générale courante, les nouvelles commandes et les livraisons ont diminué tandis que de façon complètement paradoxale, l'indice de l'emploi a atteint un sommet pluriannuel.

La Fed de Philadelphie ajoute que les deux indices de prix restent élevés, et que les indicateurs futurs de l'enquête suggèrent que les attentes de croissance se réduisent pour les six prochains mois.

Le Département du Travail annonce avoir enregistré une hausse marginale de +2.000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine dernière, à 223.000.

Un peu plus tard, Wall Street a pris connaissance de 2 autres "stats" riches d'enseignement : l'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'évolution de l'activité aux Etats-Unis, est ressorti en baisse de 0,3% en février après une contraction de 0,2% le mois précédent (révisée de -0,3% en première lecture), d'après le Conference Board.

"Les attentes des ménages pour les conditions d'activité futures sont devenues plus pessimistes", met en avant Justyna Zabinska-La Monica, senior manager, business cycle indicators, au sein de l'organisation patronale.

"Les nouvelles commandes manufacturières, qui s'étaient améliorées en janvier, se sont contractées et ont constitué le deuxième plus gros contributeur négatif à la baisse mensuelle de l'indice", ajoute l'économiste.

Par ailleurs, alors que l'immobilier n'a jamais été aussi inabordable pour les ménages, les ventes de maisons existantes ont progressé de 4,2% en février pour atteindre un taux annuel désaisonnalisé de 4,26 millions (-1,2% par rapport à l'année dernière), selon les données de la National Association of Realtors (NAR).

Le prix médian des ventes de maisons existantes a augmenté de 3,8% le mois dernier par rapport à février 2024 pour s'établir à 398.400 dollars, ce qui représente le 20e mois consécutif de hausse des prix d'une année à l'autre (la barre des 400.000$ est proche, soit 3.000$ de "loyer"/mois pour un prêt de 320.000$).

Le stock de logements existants invendus a augmenté de 5,1% par rapport au mois précédent pour atteindre 1,24 million à la fin de février, soit l'équivalent de 3,5 mois d'offre au rythme actuel des ventes mensuelles.

Hier soir, la banque centrale américaine a maintenu comme prévu ses taux directeurs inchangés à 4,25/4,50% pour la deuxième fois consécutive, mais elle a fait part de commentaires et de projections interprétés comme plus "accommodants" que prévu.

Selon son président Jerome Powell, les dernières données économiques suggèrent que l'économie des Etats-Unis s'affaiblit un peu, mais que ni récession, ni surchauffe inflationniste ne pointent à l'horizon, et qu'il n'a donc pas de nécessité de changer son fusil d'épaule.

"Bien que ses projections actualisées indiquent toujours deux baisses de taux au cours de l'année, les responsables de la politique monétaire sont plus nombreux qu'auparavant à imaginer ne pas les baisser du tout ou une seule fois", souligne toutefois Commerzbank.

Après la Fed mercredi soir, la Banque d'Angleterre annonce un maintien de son taux directeur inchangé à 4,50% (un vote de sept voix contre deux était anticipé par Bank of America).

Sur le compartiment obligataire, le US T-Bonds à 10 ans se détendent de -2,3pts vers 4,232%, les Bunds de -1,8pt à 2.778% et nos OAT de -0,3pt à 3,47%.
Le baril de Brent (+1.4%) évolue à 71.9$ et l'euro lâche soudain -0,6% face au billet vert, à 1.084$.

Du côté des valeurs à Paris, Sodexo (-17% à 60E) indique abaisser ses perspectives pour son exercice 2025, principalement en raison d'une croissance interne plus faible qu'attendu en Amérique du Nord, à l'occasion d'une estimation de ses résultats de premier semestre comptable.

Sanofi (-1.6%) fait part d'un accord avec Dren Bio pour lui racheter le DR-0201, un anticorps bispécifique ciblé qui engage les cellules myéloïdes pour la déplétion robuste des lymphocytes B, "un atout supplémentaire pour asseoir son leadership dans la sphère de l'immunologie".

Toujours dans l'actualité des valeurs, Eurofins Scientific (+6.6%) annonce son intention de lancer un cinquième programme de rachat d'actions, et Esso fait état d'une chute de ses bénéfices en 2024 alors que Valneva revendique au contraire une amélioration de ses résultats.


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