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Paris: le projet de défense européenne mobilise les marchés

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris conclut la séance sur un gain de 1,56 %, à 8173 points, tirée par les envolées de Saint-Gobain (+8,8%), Thales (+7,6%) ou encore Teleperformance (+5,4%).


Très concrètement, les espoirs suscités par le projet de défense européenne commune semblent pour l'instant l'emporter face aux inquiétudes liées à une guerre commerciale de grande ampleur.

Ainsi, l'Allemagne s'est dite prête à renoncer à ses principes d'orthodoxie budgétaire, avec une fuite en avant dans la dette (premier volet de 500MdsE qui n'est certainement qu'une première étape) tandis que l'Europe va investir 800MdsE dans le renforcement de sa défense (enveloppe de 150MdsE débloquée immédiatement), via un recours massif à la dette (opération mutualisée, à contre-pied de la doctrine allemande en vigueur depuis 35 ans... ).

La perspective d'un accroissement de la dette dans la perspective d'une forte hausse des dépenses militaires en Europe favorise par ailleurs la remontée des rendements obligataires sur le Vieux Continent, entraînant même un "flash krach" sur les Bunds à 10 ans d'échéance, dont le rendement s'est tendu de +30Pts de base (plus gros écart depuis octobre 1998), à plus de 2,7830% (le "30 ans" dépasse les 3,05%), soit le pire niveau depuis début novembre 2023.

Nos OAT se tendent de +27Pts vers 3,4980%, les BTP italiens de +30ts à 3,8600%... c'est l'une des pires séances du 21ème siècle sur les émissions souveraines en euros. Les T-Bonds US se retendent un peu plus modestement de +5Pts vers 4,260%.

Les investisseurs saluent également les 1ers "aménagements" des sanctions contre le Mexique et le Canada, tout juste 24H après leur mise en place.

Lors de son discours de politique générale devant le Congrès des Etats-Unis, Donald Trump a confirmé son intention de poursuivre sa politique de sanctions contre les partenaires commerciaux du pays, tout en reconnaissant - et assumant - que ces mesures puissent provoquer "quelques perturbations".

Déjà rendus nerveux depuis plusieurs semaines par cette rhétorique commerciale belliqueuse, le Nasdaq, S&P500 et Dow Jones sont en berne à respectivement -0,4 %, -0,4% et -0,1 %.

Les investisseurs craignent que les hausses des droits de douane US conjuguées aux mesures de rétorsion prises par la Chine et le Canada ne finissent par pénaliser la croissance et les profits des entreprises.

S'ajoutent à cela la prudence manifestée par la Fed face à une inflation persistante aux Etats-Unis et des indicateurs économiques témoignant d'un ralentissement de l'activité Outre-Atlantique.

A ce titre, sur le front des statistiques, la croissance de l'activité dans le secteur privé de la zone euro est restée marginale en février, à en croire les résultats définitifs de l'enquête HCOB PMI parus ce mercredi.

Si l'indice PMI HCOB "composite" qui mesure l'activité globale dans la région est resté inchangé à 50,2 en février, celui ayant trait à l'activité des services s'est replié à 50,6, contre 51,3 en janvier.

D'après HCOB, ces données soulignent la fragilité de la reprise, la demande ayant continué de reculer tandis que la confiance des entreprises s'est légèrement affaiblie et que l'emploi s'est contracté pour un septième mois consécutif.

Par ailleurs, Eurostat, l'Office statistique de l'UE, rapporte qu'entre décembre 2024 et janvier 2025, les prix à la production industrielle (PPI) ont augmenté de 0,8% dans la zone euro et dans l'UE.

Dans le détail, les PPI (zone euro) ont augmenté de 0,3 % pour les biens intermédiaires, de +0,6% pour les biens de consommation durables et surtout de +1,7 % pour l'énergie.

Côté chiffres US, les commandes à l'industrie des Etats-Unis ont augmenté de 1,7 % entre décembre et janvier, rapporte le Département du Commerce (après un repli de 0,6% entre novembre et décembre).

Par ailleurs, après une hausse de 0,6 % entre novembre et décembre, les livraisons de l'industrie américaine ressortent à +0,4 % entre décembre et janvier, une tendance haussière qui se prolonge pour un 3e mois d'affilée.

La croissance du secteur américain des services a accéléré en février, soutenue notamment par une hausse des nouvelles commandes, montrent mercredi les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) réalisée auprès des directeurs d'achats.

L'indice ISM non-manufacturier compilé par l'association professionnelle est ressorti à 53,5 le mois dernier contre 52,8 en janvier, alors que les économistes l'attendaient autour de 53.

Enfin, le secteur privé aux Etats-Unis n'a créé que +77.000 emplois en février, un chiffre nettement inférieur aux attentes, selon l'enquête mensuelle publiée mercredi par ADP. Les économistes s'attendaient en moyenne à 130.000 créations de postes dans le privé le mois dernier (chiffre révisé de +183 à +186.000).

Dans l'Hexagone, la production industrielle a poursuivi son repli en janvier, le recul ayant touché la plupart des secteurs d'activité à l'exception du transport, selon des données publiées mercredi par l'Insee.

La production dans l'ensemble de l'industrie française a diminué de 0,6%, après une baisse de 0,5% en décembre, notamment sous l'effet de la contraction de l'industrie manufacturière seule, qui accuse un repli de 0,7% sur un mois après un recul de 1% le mois précédent.

Enfin, l'activité dans le secteur des services français a subi en février sa plus forte contraction en près d'un an et demi, montrent les résultats définitifs de l'enquête HCOB PMI publiés mercredi. En ressortant à 45,3 le mois dernier contre 48,2 en janvier, l'indice des directeurs d'achat s'est de nouveau inscrit en dessous de la barre des 50 points, témoignant de son plus fort taux de contraction depuis octobre 2023.

Le marché pétrolier reste dans le rouge et s'achemine vers une nouvelle semaine de baisse du fait de l'impact défavorable de l'offensive commerciale de Donald Trump.

Si le Brent recule de près de 3,8%, vers 68,4$ le baril, alors que les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis sont en hausse de 3,6 millions de barils et s'élevaient à 433,8 millions de barils lors de la semaine du 24 février.

L'aversion au risque et la faiblesse du dollar permet à l'euro de s'arroger +1,4% face au billet vert, vers 1,076$ (+3,7% en 48H), tandis que l'once d'or s'échange à 2928$ (+1,2%).

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