CAC40: marchés plombés par 'tarifs' le VIX +65% en 6 séances
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris lâche -1,8 à -1,9% vers 8.
040/8.045Pts après avoir établi hier un nouveau plus haut annuel (vers 8.258) grâce à la vigueur des valeurs liées à la défense et à la sécurité, sur fond de perspective d'une forte hausse des dépenses militaires en Europe (Ursula von der Leyen propose une enveloppe de 150MdsE pour le réarmement de l'Europe, disponible immédiatement)
L'indice CAC40 s'en tire mieux que l'E-Stoxx50 qui chute de -2,5% ou le DAX40 qui décroche de -3,1% vers 22.440 points contre plus de 23.000 la veille (nouveau record absolu): tous les indices sont ramenés vers leurs niveaux de vendredi.
A Wall Street, l'annonce surprise de l'application immédiate de "tarifs" douaniers punitifs infligé au Canada, Mexique, Chine vers 20H30 a plombé le Dow Jones qui a chuté hier soir de -1,5%, le S&P 500 de -1,75% (-0,6% annuel), l'indice Nasdaq de 2,6%.
Le repli se poursuit ce mardi avec -1% sur le Nasdaq (-3,6% en 48H), -1,1% sur le S&P500 et -1,20% sur le Dow Jones.
A noter que le "VIX" (+8,5%) franchit le cap des 24,7 et affiche +65% en 6 séances.
Certains stratèges, estimant que les tarifs" vont avoir un effet boomerang sur l'économie US, espère que la rotation sectorielle va se poursuivre en faveur de l'Europe: il se pourrait alors que le CAC inscrive, moins d'un an après, un nouveau record, au delà de 8.258 testés hier et le 10 mai 2024.
Si jamais le marché parisien parvenait à dépasser des niveaux jamais atteints dans son histoire, cela serait considéré comme un signe suggérant que les investisseurs veulent prolonger encore le cycle de hausse à l'oeuvre depuis la fin 2024.
Au-delà des événements géopolitiques, la capacité du marché à atteindre de nouveaux pics va aussi dépendre d'éléments économiques, et d'une dynamique favorable au Vieux Continent.
"Le momentum est clairement du côté européen", souligne ainsi Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM, qui note que les bonnes nouvelles s'accumulent sur ce point.
"L'inflation continue de ralentir à 2,4% sur un an en zone euro tandis que le secteur manufacturier français se redresse fortement", rappelle l'analyste.
Le taux de chômage est resté inchangé à 6,2% dans la zone euro au mois de janvier, conformément aux attentes, selon des chiffres publiés mardi par Eurostat.
Seul bémol, l'appétit pour le risque qui profite aux actions européennes s'est traduit part un regain de tension sur le compartiment obligataire, où le rendement des Bunds allemands à 10 ans a dépassé hier le seuil de 2,5% pour la première depuis février 2021, avant de se tasser vers 2,48% (-1,5Pt), nos OAT restant figées à 2,2200%... tandis que la décrue des taux s'accélère outre-Atlantique avec des T-Bonds se détendant de -4,5Pts vers 4,135% (signe précurseur de récession), après -8Pts la veille.
"Pour l'instant, ces tensions sur l'obligataire n'ont aucun impact sur les actions", tempère toutefois Christopher Dembik.
L'élan favorable des dernières semaines pourrait cependant être freiné par les rendez-vous importants qui se profilent au cours des prochaines jours, de la réunion de la BCE jeudi en passant par les très attendues statistiques de l'emploi américain, attendues vendredi.
Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.