Taux : la detente se poursuit en Europe, BCE jugée +dovish
(CercleFinance.com) - Les marchés obligataires ont fait preuve d'irrégularité avec une embellie initiale qui a bien tenu la distance en Europe mais pas outre Atlantique.
La fermeté de nos bons du Trésor résulte du discours plus "dovish" que prévu de la Banque centrale européenne (BCE), qui a abaissé ses taux pour la quatrième fois consécutive et ouvert la porte à une poursuite de son assouplissement monétaire dans les mois à venir.
Le responsable des études macroéconomiques chez Lombard Odier IM souligne que "La BCE semble faire un pas supplémentaire vers une position plus accommodante (...) et cela devrait soutenir les actifs européens à moyen terme", estime l'analyste.
Côté chiffres, les dépenses de consommation des ménages américains ont augmenté de 0,7% en décembre 2024 par rapport au mois précédent, selon le Département du Commerce, pour des revenus en augmentation de 0,4% d'un mois sur l'autre.
Publié simultanément, l'indice des prix PCE -surveillé de près par la Fed- a augmenté de 2,6% en rythme annuel en décembre, après 2,4% en novembre. Hors alimentation et énergie, sa hausse annuelle est restée constante à +2,8% d'un mois sur l'autre.
"Si l'indice PCE de base ("core") ressort au-dessus du consensus attendu à 2,8% en rythme annuel, cela donnerait des raisons supplémentaires à la Fed pour reporter ses baisses de taux", avait prévenu Dilin Wu, stratégiste chez Pepperstone.
Les T-Bonds US finissent stables à 4,512% pour le "10 ans" et le "30 ans" se dégrade de +1Pt à 4,768% : le PCE du jour, c'est donc un pur non-événement.
Ce vendredi a également été marqué par la publication des chiffres très attendus de l'inflation en Allemagne: elle recule de 0,2%, parfaitement en ligne avec les attentes : les Bunds se détendent de -5Pts vers 2,4600%.
Les prix avaient dérapé de 2,4% vers 2,8% sur un an en décembre en raison d'un effet de base défavorable sur les prix de l'énergie.
En France, les prix à la consommation augmenteraient de 1,4% sur un an en janvier 2025 selon l'Insee, marquant donc une légère accélération après le taux annuel de +1,3% observé en décembre 2024.
Nos OAT effacent -6Pts vers 3.2030% et le "spread" avec le Bund s'écarte un peu à 74Pts.
Enfin, les Gilts britanniques se dégradent de +2,5Pts vers 4,553% mais se détendent de -5Pts sur la semaine.
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