CAC40: 10ème hausse sur 11malgré Nasdaq qui ne rebondit pas
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris (+0,3% à +0,5% depuis ce matin) reprend le terrain perdu la veille et le CAC40 aligne donc une 10ème séance de hausse sur une série de 11.
L'Euro-Stoxx50 n'est pas en reste avec +0,4%, dans le sillage de Francfort (+0,7%) qui se prépare à inscrire un nouveau record de clôture au-delà des 21.420 avec un DAX40 à 21.450Pts.
Les action européennes jugées peu chères semblent profiter du contexte de prudence qui s'instaure sur la "tech" et notamment les semiconducteurs (-9% en moyenne lundi soir, -590Mds$ de "capi" pour Nvidia).
L'onde de choc s'est également propagée aux fournisseurs d'énergie, le modèle développé par DeepSeek étant beaucoup moins énergivore -sur le papier- que les data-center géants (des gouffres à Terawatts) envisagé dans le projet "Stargate".
Après sa chute de -3,1% (sa plus forte baisse depuis le 18 décembre dernier, mais pour la tech, il faut remonter à mi-mars 2020) et l'effacement de l'intégralité de ses gains annuels, le Nasdaq reprend modestement (moins de 0,1%) et Nvidia et Broadcom qui gagnaient initialement 2% retombent dans le rouge.
La montée en puissance de DeepSeek, un agent d'IA conversationnel en provenance de Chine décrit comme tout aussi performant que ChatGPT mais largement moins coûteux, a chamboulé le compartiment technologique.
"Sachant que certains estiment que les investissements dans l'IA pourraient atteindre 1.000 milliards de dollars dans les années qui viennent, les investisseurs (même ceux croyant au pouvoir transformateur de l'IA) commencent à se demander si toutes ces dépenses sont vraiment nécessaires", commentent les analystes de Deutsche Bank.
Certains analystes évoquent un parallèle avec les valorisations excessives des titres technologiques qui avaient conduit à l'explosion de la bulle sur les valeurs de l'Internet en 2000.
Signe du regain de stress qui s'abat sur les marchés, l'indice VIX du CBOE - souvent dénommé "baromètre de la peur" - a bondi 21% vers 18 points hier et se dégrade encore de 2,5% à 18,50.
L'attente de plusieurs événements de premier plan au cours des jours à venir risque d'accroître ce regain de volatilité.
Côté chiffres "macro", les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont de nouveau reculé de 2,2% en décembre, selon les données du Département du Commerce, et ce n'est pas rassurant après -2% en novembre en rythme séquentiel,
Toutefois, en excluant le secteur des transports aux variations particulièrement volatiles (-7,4% en décembre), les commandes américaines de biens durables se sont accrues légèrement le mois dernier, de 0,3%.
De leur côté, les livraisons de biens durables par l'industrie américaine ont augmenté de 0,9% au total d'un mois sur l'autre en décembre, emmenées par une progression de 2,8% dans le secteur des transports.
La Fed rendra demain sa première décision de politique monétaire de l'année. Les traders tablent avec une probabilité de plus de 97% sur un maintien de ses taux, à en croire le baromètre Fedwatch de CME.
En zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) se réunira demain et jeudi et les observateurs s'attendent à une nouvelle baisse de 25 points de base de ses taux directeurs.
En attendant les investisseurs ont pris connaissance ce matin d'un redressement de la confiance des ménages français en janvier, au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui augmente de trois points à 92, mais reste au-dessous de sa moyenne de longue période (100 entre janvier 1987 et décembre 2024).
Et cela n'efface pas la mauvaise impression laissée par le bond de +3,9% du chômage en France au "T4" (dont +8,5% pour les jeunes).
Sur le compartiment obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans revient en direction de 4,546% (-0,5Pt), son plus bas niveau en un mois, tandis que celui du Bund allemand se retend de +1,6Pt vers 2,545 % et l'OAT reste stable à 2,2730% (soit 77Pts de "spread").
Le cours de l'or reste proche de ses sommets historiques inscrits, autour de 2.753$, le pétrole reprend +0,3% à 77,7$ à Londres.
L'Euro fléchit nettement, de -0,6% vers 1,0430 face au $, soutenu par des perspectives de croissance solides aux US (donc pas de baisse de taux avant juin).
Les investisseurs vont par ailleurs tourner leur attention vers les nombreux résultats d'entreprises programmés d'ici à la fin de la semaine, en espérant de bonnes surprises du côté des géants de la tech.
En attendant les publications de Microsoft, Meta et Tesla demain soir et celle d'Apple jeudi, les intervenants suivront aujourd'hui les comptes de Boeing, GM, Starbucks et SAP, avec l'objectif d'un peu se rassurer.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, le groupe d'infrastructures Getlink affiche un chiffre d'affaires d'un peu plus de 1,61 milliard d'euros pour 2024, en recul de 12% à taux de change constant par rapport à l'année précédente, du fait de la baisse de la contribution d'ElecLink.
LVMH annonce qu'après plus de cinq années de collaboration fructueuse, la styliste britannique Stella McCartney a décidé de racheter la participation minoritaire détenue par le géant du luxe dans la maison qu'elle a fondée.
Enfin, Quadient fait part d'un partenariat avec Buzz Bingo, plus grand opérateur de jeu du bingo au Royaume-Uni, pour déployer ses consignes automatiques Parcel Pending by Quadient dans 35 des 81 clubs du pays, avec comme objectifs de réaliser d'autres installations à l'avenir.
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