CAC40 : en repli modéré avant forte chute attendue du Nasdaq
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris met fin à une série historique de 9 séances de hause consécutive (inédite depuis 10 ans) et débute la semaine par un repli de 0,6% (vers 14H45), autour des 7875 points (le repli atteignait -1% en milieu de matinée), notamment pénalisée par Schneider Electric (-8%) et Legrand (-6,5%)
L'indice parisien est pénalisé par l'anticipation d'une forte chute attendue du Nasdaq (-3%)et va être confronté à plusieurs tests importants au cours des jours à venir et la prudence s'impose à l'approche des résultats trimestriels des poids lourds technologiques américains et des réunions de politique monétaire des grandes banques centrales.
Microsoft, la deuxième capitalisation boursière mondiale derrière Nvidia, publiera ses comptes mercredi soir, en même temps que Tesla et Meta, avant qu'Apple en fasse de même jeudi soir.
Les publications des géants de la "tech" seront particulièrement scrutées alors que les investisseurs se posent des questions sur les valorisations déjà bien tendues du Nasdaq, revenu à des niveaux proches de ses records.
"Nous nous attendons à une saison très solide de la part de la tech, sachant que nos récentes prises de contact auprès des entreprises mettent en évidence une énorme activité en ce début d'année 2025, qui voit les directeurs technologiques renforcer leurs stratégies et leurs plateformes dans l'IA", explique Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities.
Mais le passé ne garantit pas l'avenir, comme en témoigne la réaction du secteur de la "Tech" avec l'annonce que Deep-Seek -le moteur d'intelligence artificielle chinois- vient de surpasser "Chat GPT", coûte 95% moins cher que le moteur américain (quelques millions de $ de frais techniques), a été développé sur des serveurs équipés de puce "classiques" et bon marché, contrairement aux GPU "RTX" puis "Blackwell" de Nvidia (à 70.000$ l'unité "double GPU") qui perd -11% en préouverture.
La semaine sera très certainement la plus intense de la saison des résultats, puisque ce sont 102 composantes de l'indice S&P 500 aux Etats-Unis et 53 société de l'indice Europe STOXX 600 qui dévoileront leurs performances financières dans les jours qui viennent.
La semaine sera également marquée par la réunion de politique monétaire de la Fed mardi et mercredi, tandis que la Banque centrale européenne (BCE) suivra jeudi.
Aucun changement de taux n'est attendu du côté de la banque centrale américaine, mais les commentaires de son patron, Jerome Powell, seront suivis de près alors que le nouveau président Donald Trump a clairement fait comprendre qu'il allait demander à l'institution de baisser ses taux.
Alors que la BCE dispose de plus de marge de manoeuvre dans son cycle d'assouplissement monétaire, les marchés se demandent si elle adoptera un taux conciliant qui aiderait à conforter le récent redressement des marchés.
"A court terme, la BCE est la seule à même de redonner de l'allant à la reprise de la zone euro via le cycle du crédit", rappelait récemment Bruno Cavalier, l'économiste en chef d'Oddo BHF.
Sur le front des statistiques, le climat des affaires en Allemagne s'est amélioré plus que prévu en janvier, montre lundi l'enquête mensuelle de l'institut Ifo, ce qui ne signifie pas pour autant que la première économie d'Europe est sortie de l'ornière.
Cet indicateur, calculé à partir d'un échantillon d'environ 9.000 entreprises, est ressorti à 85,1 ce mois-ci contre 84,7 en décembre, alors que les analystes l'attendaient inchangé.
"En dépit de la hausse de cet indicateur, l'économie allemande est clairement toujours à la peine", réagit Franziska Palmas, économiste chez Capital Economics.
"L'indice évolue encore à des niveaux très faibles en comparaison de ceux qui prévalaient avant la pandémie et est consistant, à première vue, avec une contraction marquée du PIB", prévient l'économiste.
Sur le compartiment obligataire, les T-Bonds à 10 ans se détendent de -8,7Pts vers 4,53 %, tandis que le Bund de même échéance se détend d e-4,75Pts vers 2,497% et l'OAT de -3Pts à 3,2730 %, soit un spread Bund/OAT stabilisé autour des 78 pts.
Enfin, le Brent s'effrite de -0,4 à Londres, à 78$ le baril tandis que l'euro grappille 0,2 % face au billet vert, à 1,0515$, après avoir rouvert en baisse de 0,3% vers 1,0460.
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