CAC40: la séquence haussière se prolonge, +2,8% en hebdo
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris achève cette dernière séance de la semaine sur un gain de 0.
44%, à 7927 points, signant ainsi une 9ème séance consécutive de hausse et enregistrant un gain hebdomadaire de 2,8%.
Ce matin, l'indice avait même flirté avec les 8000 pts (+1%), avant de rétrocéder une partie de ses gains en seconde partie de séance. Si Pernod Ricard signe la meilleure performance du jour (+4.5%), le CAC40 profite surtout de la dynamique des valeurs du luxe avec +4.5% pour Kering, +1.1% pour l'Oréal, +1.9% pour LVMH ou encore +0.9% pour Hermès.
Rappelons que le secteur du luxe a été porté par Burberry - qui s'arroge d'ailleurs plus de 9% à Londres - ce dernier ayant fait part d'une baisse bien moins marquée que prévu de ses ventes sur les trois derniers mois de 2024 grâce à de solides performances aux Etats-Unis, où le groupe a bénéficié de la réouverture d'un magasin à New York.
"En réalité, les actions européennes sont très nettement décotées par rapport aux actions américaines - la décote est de 40% entre le STOXX Europe 600 et le S&P 500", souligne Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
Outre-Atlantique, l'ambiance est plus maussade : le S&P500, Dow Jones et Nasdaq évoluent juste sous leur point d'équilibre (-0.1% environ).
Il faut dire que Wall Street a été un peu douchée cet après-midi par certain chiffres US, et notamment la croissance qui a nettement ralenti dans le secteur privé en janvier, à en croire S&P Global dont l'indice PMI composite ressort à 52,4 en estimation "flash" contre 55,4 en données définitives pour le mois de décembre.
Ce ralentissement se centre sur l'économie des services, dont la production connait la plus faible progression depuis avril dernier, alors que la production manufacturière renoue marginalement avec la croissance après cinq mois de déclin.
Seconde déception, la baisse de la confiance du consommateur américain vers 71,1 en version finale, contre 74 en décembre, alors qu'il s'était établi à 73,2 en première estimation et que les économistes l'attendaient à 73.
Joanne Hsu, l'auteure du rapport, explique cette première baisse de l'indice en l'espace de six mois par la détérioration de la propension des ménages à acheter des biens durables et par la perspective d'une remontée du chômage.
Par ailleurs, les anticipations d'inflation à un an sont remontées en parallèle de 2,8% à 3,3%, repassant au-dessus de l'intervalle compris entre 2,3% et 3% au sein duquel elles évoluaient au cours des deux années ayant précédé la pandémie.
Selon l'UMich, environ 47% des participants à l'enquête déclarent s'attendre à ce que le taux de chômage augmente au cours de l'année à venir, un chiffre au plus haut depuis la récession liée à l'épidémie de Covid.
Enfin, les ventes de maisons existantes aux Etats-Unis se sont accrues de 2,2% en décembre 2024 par rapport au mois précédent, pour s'établir à un taux annuel désaisonnalisé de 4,24 millions, selon la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).
Toujours sur le front des statistiques, l'indice préliminaire PMI HOCB mesurant l'activité dans le secteur privé en France ressort en légère hausse, passant de 47.5 en décembre à 48,3 en janvier mais reste toujours nettement en deçà des 50 et l'activité demeure languissante au sein de la zone euro.
"Ces chiffres confirment ce que nous savons déjà, à savoir que l'économie de la zone euro stagne, que le Royaume-Uni est enlisé dans la stagflation et que l'économie américaine continue de surpasser largement ses homologues", souligne Michael Brown, stratège de marchés chez Pepperstone.
L'analyste fait toutefois remarquer que de nombreux facteurs d'incertitudes demeurent, principalement liés à l'évolution de la politique commerciale américaine, ce qui pourrait faire dérailler le redressement boursier en cours.
"Aucun intervenant n'a intérêt à prendre des position trop importantes en ce moment, sachant qu'une déconvenue peut survenir à tout moment avec la possibilité qu'un tweet de Trump fasse rechuter le marché", prévient-il.
Le marché obligataire US se retourne après les PMI et l'U-Mich avec des T-Bonds qui retombent de 4,66% vers 4,600% (-3,6Pts).
En revanche, la tendance reste lourde en Europe avec des Bunds à 2,538% (+2,5Pts) et des OAT à 3,304% (+1Pt)... à noter que le "spread" OAT/Bund se contracte à moins de 77Pts de base.
L'euro confirme lui son retour et gagne près de 1% face au billet vert, à 1,05$.
A Londres, le Brent progresse de 0,7%, à 78,3$ le baril.
En Europe, Ericsson a annoncé ce matin avoir signé une "solide fin d'année" en 2024, avec un chiffre d'affaires en hausse de 2% au 4ème trimestre et un bénéfice net en hausse ressorti à 4,9 milliards de couronnes suédoises, contre 3,4 milliards un an plus tôt.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Stef affiche un chiffre d'affaires cumulé pour l'année 2024 de 4,8 milliards d'euros, en hausse de 8,1% (+2,8% à périmètre constant), dont près de 1,26 milliard au titre du quatrième trimestre, en progression de 8,8% (+3,4% à périmètre constant).
GL Events gagne plus de 4% au lendemain de l'annonce par le spécialiste de l'évènementiel d'un chiffre d'affaires de 431 millions d'euros au titre du quatrième trimestre 2024, en croissance de plus de 4% et supérieur aux 410 millions attendus par Oddo BHF.
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