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CAC 40: la progression se poursuit en attendant les PMI

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait poursuivre sa spectaculaire remontée vendredi matin, les investisseurs se positionnant toutefois prudemment en amont de la publication d'indicateurs PMI qui permettront d'en savoir plus sur la santé de l'économie européenne.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - livraison février - avance de 41 points à 7952,5 points, laissant augurer une ouverture dans le vert.

Et de huit! Le marché parisien est parvenu à aligner hier une nouvelle séance de progression en terminant la séance sur un gain de 0,7% à 7892 points, poursuivant un mouvement ascendant que même Wall Street a de quoi envier.

Depuis son point bas du 27 novembre dernier, le CAC affiche désormais un rebond proche de 11%, là où le S&P 500 signe en comparaison une hausse bien plus limitée de l'ordre de 2%.

Après avoir sous-performé les valeurs américaines l'an dernier, voire depuis plusieurs années, les actions européennes bénéficient depuis quelques semaines d'un retour en grâce motivé par leurs valorisations jugées peu exigeantes.

"En réalité, les actions européennes sont très nettement décotées par rapport aux actions américaines - la décote est de 40% entre le STOXX Europe 600 et le S&P 500", fait valoir Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Ce rebond technique reste néanmoins à confirmer par les indices préliminaires PMI mesurant l'activité dans le secteur privé en France, en Grande-Bretagne et au sein de la zone euro, attendus dans le courant de la matinée.

"Ces chiffres devraient confirmer ce que nous savons déjà, à savoir que l'économie de la zone euro stagne, que le Royaume-Uni est enlisé dans la stagflation et que l'économie américaine continue de surpasser largement ses homologues", souligne Michael Brown, stratège de marchés chez Pepperstone.

L'analyste fait toutefois remarquer que de nombreux facteurs d'incertitudes demeurent, principalement liés à l'évolution de la politique commerciale américaine, ce qui pourrait faire dérailler le redressement boursier en cours.

"Aucun intervenant n'a intérêt à prendre des position trop importantes en ce moment, sachant qu'une déconvenue peut survenir à tout moment avec la possibilité qu'un tweet de Trump fasse rechuter le marché", prévient-il.

En dépit de ces inquiétudes, la Bourse de New York a fini en hausse jeudi, portée par un mouvement de rotation en faveur des valeurs les plus défensives et les plus cycliques, au détriment de la technologie.

Au coup de cloche final, l'indice Dow Jones gagnait 0.9%, le S&P 500 s'octroyait 0,5% après avoir inscrit de nouveaux records tandis que le Nasdaq grignotait 0,2%.

L'agenda économique s'annonce relativement calme aujourd'hui aux Etats-Unis, même s'il sera marqué par les ventes de logements anciens et l'indice de confiance des consommateurs du Michigan.

Au niveau des résultats, les investisseurs suivront principalement les publications d'American Express et de Verizon, attendus à l'heure du déjeuner.

En Europe, Ericsson a annoncé ce matin avoir signé une "solide fin d'année" en 2024, avec un chiffre d'affaires en hausse de 2% au 4ème trimestre et un bénéfice net en hausse ressorti à 4,9 milliards de couronnes suédoises, contre 3,4 milliards un an plus tôt.

Avec le retour de l'appétit pour le risque qui revient sur les marchés d'actions, les obligations présentent mécaniquement un moindre attrait, ce qui les conduit à poursuivre leur récent mouvement de consolidation.

Le rendement du Bund allemand à dix ans remonte ainsi de deux points en direction de 2,52%, tandis que celui de l'OAT de même échéance se dégrade de quatre points de base à 3,30%, soit un "spread" France/Allemagne de 78 points.

Outre-Atlantique, le taux des Treasuries à dix ans se tend de quatre points vers 4,64%.

L'euro confirme lui son retour au-dessus du seuil de 1,04 dollar, qu'il avait enfoncé en fin d'année dernière, après la publication hier d'inscriptions au chômage en hausse aux Etats-Unis plaidant pour une action de la Fed.

Les cours du brut restent orientés à la baisse malgré l'annonce hier d'une forte baisse d'un million de barils des stocks de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le Brent cède 0,1% à 78,2 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,1% à 74,5 dollars, ce dernier se dirigeant vers des pertes de plus de 4% sur la semaine.

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