Taux : nouvelle semaine de tension, clôtures au pire niveaux
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com) -Les taux longs US ont atteint de nouveaux sommets dans les minutes qui ont suivi la publication d'un "NFP" bien plus vigoureux que prévu (30.000 emploi de plus que prévu par le consensus à +256.000, sur fond de chômage en repli imprévu à 4,1%).
Selon le Département du Travail US toujours, le taux de chômage s'est tassé de 0,1 point à 4,1%, là où une stabilité à 4,2% était anticipée, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est maintenu à 62,5%, et que le revenu horaire moyen a augmenté de 3,9% sur un an.
Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, de +36.000 à 43.000 pour octobre et de 227.000 à 212.000 pour novembre, soit un solde de révision total de -8.000 pour ces deux mois (statu quo en réalité).
Les T-Bonds ont vu leur rendement flamber de +7Pts vers 4,751%... et le "30 ans" (+3,3Pts à 4,9530%) vient d'accrocher vers 14H45 la barre symbolique des 5,000% (4,999%).
Les rendements sont un peu retombés (timidement) suite à la parution à 16H du moral des ménages américains : il s'est dégradé plus que prévu en janvier, selon l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan.
Son indice de confiance a reculé à 73,2 après 74 le mois dernier alors que les économistes et analystes prévoyaient un repli plus limité à 73,9.
Si la composante du jugement des consommateurs sur leur situation actuelle s'est améliorée à 77,9 contre 75,1 le mois précédent, celle des perspectives a reculé à 70,2, après 73,3 en décembre.
L'UMich explique cette détérioration par leurs inquiétudes entourant l'évolution des prix, leurs anticipations d'inflation à un horizon de 12 mois s'établissant à +3,3% contre +2,8% le mois dernier.
Globalement, c'est l'indication de vigueur du "NFP" qui prédomine et parachève la hausse des rendements avec +15Pts de base en hebdo.
A la veille du weekend, les détenteurs de T-Bonds vont également devoir méditer sur cette déclaration d'un membre de la FED : la baisse des taux du 18 décembre pourrait bien être la dernière si l'inflation repart en 2025".
Ce vendredi fut également riche en statistiques de ce côté-ci de l'Atlantique: en novembre 2024, les dépenses de consommation des ménages français en biens rebondissent de 0,3% en volume sur un mois (après -0,3% en octobre, données révisées d'une estimation initiale qui était de -0,4%), selon l'Insee.
Par ailleurs, toujours en novembre dernier, la production augmente légèrement sur un mois dans l'industrie manufacturière (+0,2%, après ‑0,1% en octobre) comme dans l'ensemble de l'industrie (+0,2% après ‑0,3%), selon l'Insee.
Les marchés obligataires européens subissent l'onde de choc des T-Bonds US avec des Bunds qui se tendent de +4Pts vers 2,571%, nos OAT de +3,8Pts vers 3,425% (soit 85Pts de "spread", sans évolution notable), les BTP italiens rajoutent +6,3Pts à 3,772%.
Par ailleurs, l'actualité des dernières heures n'incite pas beaucoup à la prise de risques, qu'il s'agisse du discours très offensif de Donald Trump sur les questions commerciales et dont le Royaume Uni pourrait également faire les frais.
L'envolée des rendements des obligations britanniques ne s'arrête pas avec un plateau marqué à 4,9100% (après 4,945% en séance): la crise est là et le plafonnement des "Gilts" sous 5% doit surement beaucoup à la vigilance de la Bank of England.
Le taux auquel le pays s'endette reste à des plus hauts depuis la crise financière de 2008, et ne se compare désormais qu'à fin 1998.
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