CAC40: semaine très positive malgré taux au zénith après NFP
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris a brusquement inversé la vapeur à 14H30 avec la publication d'un "NFP" bien plus vigoureux que prévu.
Le CAC40 est retombé de 7.510 (+0,2%) vers 7.475 (-0,2%) et l'Euro-Stoxx50 rechute de -0,8%, juste en-dessous du seuil symbolique des 5.000Pts.
A Wall Street, une réouverture dans le rouge est anticipée (-0,5% après une journée fériée) et sur l'obligataire, la situation se tend de plus en plus avec des T-Bonds dont le rendement flambe de +8Pts vers 4,76%... le "30 ans" (+6,5Pts) accrochant la barre symbolique des 5,000% (4,999%).
Le Dollar en profite pour batte un nouveau record annuel (109,7 sur le "$ Index") face à un Euro qui rechute de -0,6% vers 1,0240 après un nouveau "plus" pluriannuel de 1,0215$.
L'économie américaine a donc généré 256.000 emplois non agricoles en décembre (après +227.000 en novembre), selon le Département du Travail, un nombre sensiblement supérieur aux attentes des économistes, qui étaient en général de l'ordre de 170.000 (en ligne avec les chiffres publiés par ADP mercredi).
Le taux de chômage s'est tassé de 0,1 point à 4,1%, là où une stabilité à 4,2% était anticipée, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est maintenu à 62,5%, et que le revenu horaire moyen a augmenté de 3,9% sur un an.
Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents ont été révisées, de +36.000 à 43.000 pour octobre et de 227.000 à 212.000 pour novembre, soit un solde de révision total de -8.000 pour ces deux mois (statu quo en réalité).
Ce matin, les marchés avaient pris connaissance de plusieurs statistiques concernant l'Hexagone. Ainsi, en novembre 2024, les dépenses de consommation des ménages français en biens rebondissent de 0,3% en volume sur un mois (après -0,3% en octobre, données révisées d'une estimation initiale qui était de -0,4%), selon l'Insee.
Par ailleurs, en novembre 2024, la production en France augmente légèrement sur un mois dans l'industrie manufacturière (+0,2%, après ‑0,1% en octobre) comme dans l'ensemble de l'industrie (+0,2% après ‑0,3%), selon l'Insee.
Les marchés obligataires européens subissent l'onde de choc des T-Bonds US avec des Bunds qui se tendent de +4Pts vers 2,573%, nos OAT de +3,5Pts vers 3,422% (soit 85Pts de "spread", sans évolution notable).
Par ailleurs, l'actualité des dernières heures n'incite pas beaucoup à la prise de risques, qu'il s'agisse du discours très offensif de Donald Trump sur les questions commerciales ou de l'envolée des rendements des obligations britanniques.
Après un cru 2024 particulièrement favorable, en particulier pour les actions américaines, le risque d'une correction boursière s'est accru en ce début d'année 2025, prévient-on chez Goldman Sachs.
D'après la banque américaine, la probabilité d'une chute d'au moins 10% des Bourses à un horizon de trois mois et de plus de 20% d'ici à 12 mois atteint désormais près de 30%, alors qu'elle évoluait encore à un niveau relativement faible au 4ème trimestre 2024.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC affiche pour l'instant une hausse d'un peu plus de 2% après trois séances sur quatre dans le vert.
Sur le marché obligataire, la situation de crise perdure au Royaume-Uni, même si le rendement des "Gilts" à dix ans revient à 4,90% après avoir culminé à 4,98% hier, non loin du seuil critique des 5%.
Le taux auquel le pays s'endette demeure cependant toujours à des plus hauts depuis la crise financière de 2008.
Le marché pétrolier se dirige vers un troisième semaine de gains consécutif, porté par une demande en hausse en dépit des craintes de ralentissement économique et des incertitudes sur l'évolution des taux d'intérêt.
Le Brent s'envole de +3,3% vers 79,8$, le WTI flambe de +4,1% près de 76,8$ le baril... ce n'est pas bon non plus pour les anticipations inflationnistes.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Unibail-Rodamco-Westfield a annoncé vendredi avoir cédé une participation de 25% au sein du capital de son centre commercial Centrum Cerny Most, situé à Prague, aux fonds Upvest et RSJ Investments.
Engie fait part de l'extension de son projet phare de parc éolien situé sur les rives du Golfe de Suez, à Ras Ghareb, en Égypte et actuellement en construction, extension qui portera la capacité totale de ce parc de 500 MW à 650 MW.
Copyright (c) 2025 CercleFinance.com. Tous droits réservés.