Paris: peu de mouvement avant les données de l'emploi US
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris est globalement stable ce matin, autour des 7495 points, tirée par Capgemini (+2,1%) et Bureau Veritas (+1,2%) mais pénalisée par Pernod Ricard (-1,3%) et Renault (-0,8%).
Les marchés ont pris connaissance de plusieurs statistiques concernant l'Hexagone. Ainsi, en novembre 2024, les dépenses de consommation des ménages français en biens rebondissent de 0,3% en volume sur un mois (après -0,3% en octobre, données révisées d'une estimation initiale qui était de -0,4%), selon l'Insee.
Par ailleurs, en novembre 2024, la production en France augmente légèrement sur un mois dans l'industrie manufacturière (+0,2%, après ‑0,1% en octobre) comme dans l'ensemble de l'industrie (+0,2% après ‑0,3%), selon l'Insee.
Le marché devrait néanmoins rester relativement creux en attendant la parution, à 14h30, du rapport sur l'emploi du Département du Travail, une statistique susceptible d'avoir un impact décisif sur les futures décisions de politique monétaire de la Fed.
Les économistes prévoient en moyenne 170.000 créations de postes non agricoles en décembre, contre 227.000 en novembre, pour un taux de chômage resté stable à 4,2%.
Les investisseurs espèrent que ces chiffres vont permettre de confirmer la récente décélération du marché du travail et de conforter le scénario de nouvelles baisses de taux de la Fed cette année.
Les différentes statistiques publiées en amont du rapport sur l'emploi (ADP, composante "emploi" des enquêtes ISM) ont montré que la dynamique des embauches était en train de s'affaiblir aux Etats-Unis.
"Le fait que le marché du travail soit de moins en moins tendu va permettre aux membres du FOMC de garder à l'esprit le besoin de converger progressivement vers davantage de neutralité monétaire et donc de continuer à baisser les taux", explique Bastien Drut, le responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM.
"Néanmoins, avec le coup d'arrêt à la désinflation et l'incertitude sur les politiques de l'administration Trump, la Fed prendra son temps", précise l'analyste.
Par ailleurs, l'actualité des dernières heures n'incite pas beaucoup à la prise de risques, qu'il s'agisse du discours très offensif de Donald Trump sur les questions commerciales ou de l'envolée des rendements des obligations britanniques.
Après un cru 2024 particulièrement favorable, en particulier pour les actions américaines, le risque d'une correction boursière s'est accru en ce début d'année 2025, prévient-on chez Goldman Sachs.
D'après la banque américaine, la probabilité d'une chute d'au moins 10% des Bourses à un horizon de trois mois et de plus de 20% d'ici à 12 mois atteint désormais près de 30%, alors qu'elle évoluait encore à un niveau relativement faible au 4ème trimestre 2024.
Sur l'ensemble de la semaine, le CAC affiche pour l'instant une hausse d'un peu plus de 2,8% après trois séances sur quatre finies dans le vert.
Sur le marché obligataire, la situation de crise perdure au Royaume-Uni, même si le rendement des "Gilts" à dix ans revient à 4,81% après avoir culminé à 4,98% hier, non loin du seuil critique des 5%.
Le taux auquel le pays s'endette demeure cependant toujours à des plus hauts depuis la crise financière de 2008.
Du côté des changes, l'euro poursuit son repli face au dollar, sous la barre de 1,03, mais la monnaie unique pourrait regagner du terrain si les chiffres de l'emploi américain devaient s'avérer meilleurs qu'attendu.
Le marché pétrolier se dirige vers un troisième semaine de gains consécutif, porté par une demande en hausse en dépit des craintes de ralentissement économique et des incertitudes sur l'évolution des taux d'intérêt.
Le Brent gagne 1,5% à près de 78,3 dollars le baril.
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Unibail-Rodamco-Westfield a annoncé vendredi avoir cédé une participation de 25% au sein du capital de son centre commercial Centrum Cerny Most, situé à Prague, aux fonds Upvest et RSJ Investments.
Engie fait part de l'extension de son projet phare de parc éolien situé sur les rives du Golfe de Suez, à Ras Ghareb, en Égypte et actuellement en construction, extension qui portera la capacité totale de ce parc de 500 MW à 650 MW.
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