CAC40 : renoue avec les 7.500, l'année 2025 gagnante de 1,7%
(CercleFinance.com) - Après avoir bondi de 2,2 % hier, la bourse de Paris rajoute +0,8% et engrange ainsi +3% en 2 séances, une des plus belles séquences haussières depuis mi-septembre (le score annuel atteint +1,7%, c'est assez inespéré vu la conjoncture et les incertitudes politiques).
Le CAC40 efface la résistance des 7.480 puis tutoie et surpasse les 7.500 points, notamment soutenue par URW (+3,3%) puis l'inévitable Schneider (+2,5%).
Aucune impulsion ne vient de Wall Street qui est fermé ce 7 janvier (jour de commémoration en l'honneur de Jimmy Carter, décédé à 100 ans), tout semble s'être joué avec la publication d'un "bon" taux d'inflation annuel dans la zone euro: il est estimé -comme prévu- à 2,4% en décembre 2024, contre 2,2% en novembre selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
S'agissant des principales composantes de l'inflation de la zone euro, les services devrait connaître le taux annuel le plus élevé en décembre (4,0%, comparé à 3,9% en novembre), suivis de l'alimentation, alcool & tabac (2,7%, stable comparé à novembre), des biens industriels hors énergie (0,5%, comparé à 0,6% en novembre) et de l'énergie (0,1%, comparé à -2,0% en novembre).
Par ailleurs, en novembre 2024, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières de la zone euro était de 6,3%, stable par rapport au taux enregistré en octobre 2024 et en baisse par rapport au taux de 6,5% enregistré en novembre 2023.
Le taux de chômage de l'UE était de 5,9% en novembre 2024, également stable par rapport au taux enregistré en octobre 2024 et en baisse par rapport au taux de 6,1% enregistré en novembre 2023.
Outre-Atlantique, même si Wall Street restera fermé, les investisseurs ont pris connaissance du déficit commercial des Etats-Unis : il a augmenté à 78,2 milliards de dollars en novembre, par rapport à celui de 73,6 milliards du mois précédent (qui a été légèrement révisé d'une estimation initiale de 73,8 milliards), selon le Département du Commerce.
Cette hausse de 6,2% du déficit d'un mois sur l'autre résulte d'un gonflement de 3,4% des importations américaines de biens et services, à 351,6 milliards de dollars, surpassant donc une augmentation de 2,7% des exportations, à 273,4 milliards.
Un autre chiffre très suivi aux US sera publié à 16h : il s'agit de l'indicateur ISM des services pour décembre.
Celui-ci devrait montrer que l'activité demeure en expansion dans le secteur tertiaire aux USA, compensant largement la faiblesse de l'activité dans l'industrie.
Signe de la prudence des investisseurs, Wall Street a fini en ordre dispersé lundi, l'euphorie entourant les valeurs technologiques n'ayant pas permis de compenser la faiblesse des titres liés à la consommation.
"On est arrivé au point où il faudrait peut-être réduire son exposition aux secteurs les plus cycliques, dont la dynamique boursière a largement dépassé la qualité de leurs fondamentaux", prévient-on chez Danske Bank.
Avec le retour de l'appétit pour le risque et le soulagement sur les questions commerciales, l'euro retrouve un peu d'allant (+0,3%) face au billet vert, à 1,042$/E.
Sur l'obligataire, après une très belle séance la veille, nos OAT temporisent et affichent +1Pt à 3,273%, les Bunds se détendent un peu (-0,5Pt) à 2,445%, les "Gilts" britanniques continuent de s'enfoncer dans la crise : rien ne va plus avec un "10 ans" qui dépasse les 4,700%, pire score depuis 25 ans (en fait depuis 1998).
Sur les marchés pétroliers, les cours du Brent cède 0,25 %, à 76 dollars le baril.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Spie fait part de la nomination d'Evert Lemmen au poste de directeur général de Spie Nederland et, à ce titre, de membre du comité exécutif du groupe, à compter du 1er février 2025, succédant dans ces fonctions à Lieve Declercq.
EDF annonce le succès de son émission d'obligations senior multi-tranches pour un montant nominal de 1,9 milliard de dollars, opération qui lui permet de financer sa stratégie et son objectif de contribuer à l'atteinte de la neutralité carbone d'ici à 2050.
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