CAC40:limite ses pertes en fin de séance, cède 1,8% en hebdo
(CercleFinance.com) - Après avoir passé la séance en rouge et lâché jusqu'à 1,3 %, la bourse de Paris est parvenue à limiter ses pertes au cours de la seconde moitié d'après-midi.
Au gong final, l'indice parisien cède finalement 0,27 %, à 7274 points, notamment pénalisé par Thales (-1,4%) et Airbus (-1,1%), et signe un repli de 1.8% au cours de la semaine écoulée.
La dynamique est similaire outre-Atlantique où les indices US, après avoir ouvert en rouge (-0,4% en moyenne), sont repassés en positif vers 16H15 et s'arrogent désormais 1,3 %.
La semaine a été agitée, le discours moins accommodant de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, ayant ébranlé les marchés en faisant vaciller leurs anticipations concernant le calendrier des prochaines baisses de taux de l'institution.
"Les temps sont durs... Et rien ne permet d'être optimiste, pour le moment", déplorait en début de semaine Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
Alors que l'agence Moody's a récemment décidé de dégrader la note souveraine de la France, les observateurs s'attendent à ce que le climat d'instabilité politique qui règne dans l'Hexagone perdure en 2025.
Les PMI publiés en début de semaine ont par ailleurs alimenté les inquiétudes entourant la croissance en Europe, illustrées par les dernières prévisions de la BCE qui ne table que sur une hausse de 0,2% du PIB de la zone euro sur le 4ème trimestre.
Cela s'est également très mal passé pour les marchés de taux : le rendement des Treasuries à 10 ans a grimpé à 4,59% hier soir pour atteindre son plus haut niveau depuis la fin du mois de mai, avant de se tasser vers 4,525% (contre 3,62% mi-septembre), le "30 ans" passe le cap des 4,75% contre 4,000% au 1er janvier avant de revenir sur 4,71% après le "PCE".
En Europe, très mauvaise semaine également avec +5Pts en moyenne mais les pertes se réduisent : 3,10% pour nos OAT contre 3,117% et 2,2850% pour les Bunds contre 2,313% ce midi (soit 81Pts de "spread") et 3,447% pour les BTP italiens (-3Pts).
La thématique de l'inflation et de l'évolution de la politique monétaire Outre-Atlantique rebondit cet après-midi avec la publication de l'indice des prix PCE, la mesure de l'inflation privilégiée de la Fed: les prix progressent modestement de 0.1% en Novembre, même score pour l'indice "core" avec +0,1%.
Sur 12 mois le PCE progresse de +2,4% (contre +2,3%) mais le marché redoutait +2,5%, le "Core PCE" reste inchangé à +2,8%.
Autre stat robuste : les dépenses de consommation des ménages US ont augmenté de 81,3 milliards de dollars (+0,4 % en glissement mensuel) en novembre.
L'épargne personnelle s'est élevée à 968,1 milliards de dollars et le taux d'épargne personnel — l'épargne personnelle en pourcentage du revenu personnel disponible — était de 4,4 % en novembre.
Par ailleurs, le revenu des ménages états-uniens a augmenté de 71,1 milliards de dollars (0,3 % en glissement mensuel) en novembre pour un revenu personnel disponible (soit le revenu personnel moins les impôts) en hausse de 61,1 milliards de dollars (+0,3 %).
La majorité des traders tablent sur une nouvelle baisse de taux en mars, après une pause en janvier, mais tout indicateur suggérant une persistance de l'inflation relancerait le scénario d'une date plus tardive.
La question du mur budgétaire devrait également revenir hanter les esprits des investisseurs après le rejet d'un texte par la Chambre des représentants, contrôlée par les Républicains.
Donald Trump s'était opposé à cette proposition sur laquelle s'étaient entendu les deux camps, ce qui fait que les élus ont jusqu'à ce soir minuit pour éviter une paralysie de l'Etat fédéral ("shutdown").
Les échanges devraient de toute façon se caractériser par une certaine volatilité en cette journée des "quatre sorcières", marquée par l'arrivée à expiration de nombreux contrats d'options et de dérivés sur indices et actions.
Sur le marché des changes, l'euro, sous pression cette semaine après les propos plus restrictifs de Jerome Powell, tente de reprendre un peu de terrain face au dollar, il s'apprécie de +0,4% autour de 1,040$.
Dans ce contexte de nervosité sur les places financières, même l'once d'or est revenu à des plus bas d'un mois, bien que le prix du métal jaune rebondisse de 0,5% à 2.628 dollars..
Les cours du brut évoluent quant à eux en baisse, le baril de brut léger américain retombant sous le seuil de 70 dollars tandis que le Brent revient en direction de 72,5 dollars.
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