CAC40: poursuit son repli vers 7200, perte hebdo de 2,7%
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris débute la séance en baisse vendredi après avoir subi un nouveau repli cette semaine, sur fond de changement de ton de la Fed aux Etats-Unis et de craintes autour de la santé de l'économie en Europe.
L'indice CAC40 lâche 1,1% vers 7210 points.
La semaine a été agitée, le discours moins accommodant de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, ayant ébranlé les marchés en faisant vaciller leurs anticipations concernant le calendrier des prochaines baisses de taux de l'institution.
Sur cette dernière semaine complète de l'année (Euronext sera partiellement fermé la semaine prochaine pour les festivités de Noël), le CAC accuse pour l'instant un repli de l'ordre de 2,7%.
L'indice parisien, qui a enfoncé en quelques jours les seuils psychologiques des 7400 et 7300 points, se dirige néanmoins vers une second repli hebdomadaire consécutif.
"Les temps sont durs... Et rien ne permet d'être optimiste, pour le moment", déplorait en début de semaine Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
Alors que l'agence Moody's a récemment décidé de dégrader la note souveraine de la France, les observateurs s'attendent à ce que le climat d'instabilité politique qui règne dans l'Hexagone perdure en 2025.
Les PMI publiés en début de semaine ont par ailleurs alimenté les inquiétudes entourant la croissance en Europe, illustrées par les dernières prévisions de la BCE qui ne table que sur une hausse de 0,2% du PIB de la zone euro sur le 4ème trimestre.
Au terme d'une semaine marquée par un regain de nervosité des investisseurs, Wall Street devrait également afficher des pertes sur la semaine, le Dow Jones abandonnant à ce stade 3,4% depuis lundi.
La thématique de l'inflation et de l'évolution de la politique monétaire Outre-Atlantique devrait se poursuivre ce vendredi avec la publication, à 14h30, de l'indice des prix PCE, la mesure de l'inflation privilégiée de la Fed.
L'indicateur sera scruté de près à la recherche d'indices sur le calendrier d'assouplissement des taux d'intérêt.
La majorité des traders tablent sur une nouvelle baisse de taux en mars, après une pause en janvier, mais tout indicateur suggérant une persistance de l'inflation relancerait le scénario d'une date plus tardive.
La question du mur budgétaire devrait également revenir hanter les esprits des investisseurs après le rejet d'un texte par la Chambre des représentants, contrôlée par les Républicains.
Donald Trump s'était opposé à cette proposition sur laquelle s'étaient entendu les deux camps, ce qui fait que les élus ont jusqu'à ce soir minuit pour éviter une paralysie de l'Etat fédéral ("shutdown").
Les échanges devraient de toute façon se caractériser par une certaine volatilité en cette journée des "quatre sorcières", marquée par l'arrivée à expiration de nombreux contrats d'options et de dérivés sur indices et actions.
Sur le marché des changes, l'euro, sous pression cette semaine après les propos plus restrictifs de Jerome Powell, tente de reprendre un peu de terrain face au dollar, autour de 1,0380.
Sur le front de la dette, le rendement des Treasuries à 10 ans a grimpé à 4,59% hier soir pour atteindre son plus haut niveau depuis la fin du mois de mai.
La contagion s'est étendue au compartiment obligataire européen, le rendement des obligations allemandes à dix ans remontant au-delà de 2,30% tandis que celui des emprunts français se tend autour de 3,11%.
Dans ce contexte de nervosité sur les places financières, même l'once d'or est revenu à des plus bas d'un mois, bien que le prix du métal jaune rebondisse de 0,4% à 2.618,8 dollars ce matin.
Les cours du brut évoluent quant à eux en baisse, le baril de brut léger américain retombant sous le seuil de 70 dollars tandis que le Brent revient en direction de 72,5 dollars.
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