CAC40: légèrement positif malgré repli de -0,6% indices US
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris adopte un biais légèrement positif (+0,2% vers 7.
370, le support des 7.350 sera surement préservé) mais reste proche de l'équilibre, sur fond de volumes médiocres (avec 1,35MdsE échangé, les habillages de bilans restent bien timides).
Bien que le CAC se soit remis dans de meilleurs rails depuis son creux du 27 novembre dernier, il est loin d'être certain que l'indice vedette connaisse une fin d'année très positive, préviennent les professionnels, l'incertitude politique pesant sur les projets des entreprises et la propension à consommer des français (crainte d'une surfiscalité en 2025/2026).
Le CAC 40 accuse depuis le début de l'année un repli de l'ordre de 2,5%, alors que l'indice paneuropéen gagne à ce stade 7,8% sur l'exercice 2024.
L'indice parisien affiche sa pire performance annuelle depuis une décennie, avec un écart de 10% par rapport au STOXX Europe 600", indique un stratège de Pictet.
Wall Street a rouvert en léger repli, les 3 principaux indices reculant de 0,6% en moyenne (pour l'anecdote, le Dow Jones aligne sa 9ème séance de repli, du jamais vu depuis près de 50 ans et retombe sur son plancher du 19/11... alors que le Nasdaq enchaine les records depuis le 4 décembre).
La bourse US ne salue pas la publication de données sur les ventes au détail aux Etats-Unis, le chiffre le plus attendu du jour ne change rien à la situation.
Les ventes de détail aux Etats-Unis se sont accrues de 0,7% en rythme séquentiel entre octobre et novembre (contre +0,5% 1 mois auparavant).
Le Département du Commerce des Etats-Unis précise qu'en excluant le secteur automobile (véhicules et équipements), à l'évolution parfois volatile, les ventes de détail américaines n'ont toutefois augmenté que de 0,2% entre octobre et novembre.
Par ailleurs, la production industrielle des Etats-Unis affiche un repli de 0,1 % entre octobre et novembre (après -0,5% le mois précédent).
Dans le détail, la Fed, qui publie ces chiffres, rapporte qu'en novembre, la production manufacturière a augmenté de 0,2 % en rythme séquentiel (soit par rapport au mois précédent), soutenue par une hausse de 3,5 % de l'indice des véhicules automobiles et des pièces détachées.
De leur côté, les indices pour l'extraction minière et les services publics ont diminué respectivement de 0,9 % et 1,3 %.
Toujours selon la Réserve fédérale, le taux d'utilisation des capacités dans l'industrie américaine s'est dégradé de 0,3 point à 76,8 % en novembre, soit un niveau inférieur de 2,9 points de pourcentage à sa moyenne de long terme (1972-2023).
La réunion du comité de politique monétaire de la Fed débute par ailleurs aujourd'hui et se terminera demain par une conférence de presse de son président Jerome Powell.
Un assouplissement d'un quart de point est presque totalement intégré et les investisseurs suivront surtout les commentaires que fera le patron de la Réserve fédérale sur le rythme des baisses à venir.
Bonne surprise ce matin en Europe mais sans impact sur l'E-Stox50 : le moral des investisseurs et des analystes allemands s'est amélioré bien plus fortement que prévu en décembre, montre mardi l'enquête de l'institut d'études économiques ZEW.
Son indice a progressé ce mois-ci à 15,7 ce mois-ci, contre 7,4 en novembre, alors que les économistes anticipaient un score de 8.
Le sous-indice du jugement des investisseurs sur la situation actuelle a quant à lui peu évolué, accusant un repli de 1,7 point à -93,1.
Les Bunds se détendent de -3Pts vers 2,215% (malgré le vote de défiance contre le chancelier Scholz), nos OAT efface -2Pts vers 3,022% (le "spread" OAT/Bunds remonte à +80,5Pts.
Les marchés de change hésitent avant les données clés concernant la trajectoire des politiques monétaires attendues dans les prochains jours.
Le dollar est immobile face l'euro (1,0510), qui se maintient au-dessus de la barre de 1,05 face au billet vert.
Les rendements américains remontent un peu dans contexte attentiste, avec un rendement du Treasuries à dix ans qui affiche +1,5Pt à 4,413%.
Le brut se montre lui aussi hésitant, toujours inquiet de la demande chinoise mais prudent avant les données sur la consommation des ménages américains qui éclaireront sur l'état de la demande Outre-Atlantique.
Le Brent avant d'à peine 0,2% à 74,1 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) grignote 0,1% à 70,8 dollars.
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