CAC40: au seuil des 7500pts, tiré par le luxe et les banques
(CercleFinance.com) - La bourse de Paris achève cette première séance de la semaine sur un gain notable à +0,72 %, à 7480 points (soit une 8e séance consécutive en vert), profitant notamment du soutien du luxe (+3,5 % pour Kering et LVMH) et du secteur bancaire (+3,1 % pour Société Générale et +2,5 % pour BNP Paribas).
En fin d'après-midi, l'indice parisien avait même brièvement franchi les 7500 pts, culminant à 7511 pts (+1,1%).
Paris fait fi du mouvement de recul à l'ouvre outre-Atlantique où le Dow Jones lâche 0,2 %, devant le S&P500 et le Nasdaq (-0,4/-0,5%).
"Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu de psychodrame boursier après la censure", observe Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.
Selon lui, "le marché a parfaitement intégré qu'une crise de la dette en France est un scénario fantaisiste.
Toutefois, bien que le marché parisien se soit remis sur de bons rails la semaine dernière, il est loin d'être certain que la Bourse de Paris connaisse une fin d'année très positive, juge toutefois le professionnel.
"Maintenant que l'épisode de la censure est passée, la question est de savoir si un rallye de Noël est envisageable pour le CAC 40 ", interroge Christopher Dembik, jugeant ce scénario " compliqué ".
Ainsi, il estime qu'il serait pas tout à fait surprenant que le CAC 40 finisse l'année sous la barre symbolique des 7000 points, ce qui correspondrait à un repli de l'ordre de 7% sur l'ensemble de l'année.
De plus, la crainte que la BCE opte, jeudi, pour une baisse limitée de 25 points de base de ses taux directeurs - et non pas sur un assouplissement plus agressif de 50 points - pourrait également peser sur la tendance et empêcher le traditionnel "rallye de Noël".
"Des baisses plus rapides seraient de notre point de vue plus adaptées à la conjoncture européenne mais la baisse de l'euro semble effrayer les banquiers centraux", constate François Rimeu, stratégiste senior chez Crédit Mutuel AM.
La séance est cependant positive pour les dettes libellées en euros avec -0,7Pt sur les BTP italiens à 3,19%, +0,5Pt sur les Bunds (2,12%) et -0,5Pt sur nos OAT à 2,87% : le "spread" OAT/Bund continue de se contracter, à environ 75Pts de base désormais (contre 88Pts il y a 10 jours).
Outre-Atlantique, les T-Bonds se dégradent de +4Pts vers 4,188%, le "2 ans de +3Pts vers 4,1280%.
Outre la politique monétaire, les investisseurs se préparent à la publication, mercredi, de l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, qui sera particulièrement suivi à une semaine de la dernière réunion de l'année de la Fed.
D'après le consensus, l'inflation américaine devrait avoir accéléré à +0,3% d'un mois sur l'autre en novembre, après être ressortie à 0,2% en octobre.
Sur le marché de l'énergie, les cours du pétrole repartent à la hausse lundi, soutenus par la réapparition du risque géopolitique et les inquiétudes causées par les troubles en Syrie suite à la chute du président Bachar Al-Assad, mais aucune panique puisque le Brent ne reprend que 1,8 % à 72,3 dollars le baril (une journée banale sur l'Or noir).
Dans l'actualité des sociétés tricolores, Alstom fait part d'une commande de près de 520 millions d'euros, pour fournir à SNCF Voyageurs 35 rames RER NG supplémentaires pour la ligne RER E du réseau Île-de-France Mobilités, dans le contrat-cadre signé en 2017.
Par ailleurs, Alstom a aussi avoir signé un contrat auprès de la Southern California Regional Rail Authority (Metrolink) pour l'exploitation, l'entretien et la maintenance de son réseau ferroviaire régional de transport de passagers. Le contrat, d'une durée de cinq ans, est évalué à environ 515 millions de dollars (soit 490 millions d'euros) et courra du 1er janvier 2025 au 30 juin 2030.
Enfin, Air India a annoncé lundi une commande ferme de 100 Airbus supplémentaires afin de faire face à la forte croissance du trafic aérien en Inde, dont le dynamisme surpasse actuellement celle du reste du monde.
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