Marché: ambiance de fin de semaine avant Thanksgiving
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait poursuivre son repli mercredi matin alors qu'une impressionnante salve d'indicateurs américains viendra marquer la journée à la veille de la journée de Thanksgiving, fériée aux Etats-Unis.
Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - échéance décembre - lâche 26 points à 7179 points, laissant entrevoir une poursuite de la tendance baissière de la veille.
Déstabilisé par la menace de Donald Trump d'instaurer de nouveaux droits de douane, le marché parisien avait conclu la séance d'hier sur une perte de 0,9% à 71974 points, repassant ainsi sous le seuil des 7200 points.
Certains analystes mettent néanmoins en avant la réaction limitée des places boursières mondiales aux derniers propos tenus par le président élu américain, invoquant un sentiment de "déjà vu" suite au climat de guerre commerciale qui avait déjà caractérisé son précédent mandat.
"Il faut dire que l'Europe a été la grande absente des menaces lancées hier par Trump, qui a préféré se focaliser sur des pays comme le Mexique, le Canada et la Chine", fait remarquer un trader.
Les investisseurs vont devoir se préparer mercredi à une séance placée sous le signe de l'économie, de nombreuses statistiques étant attendues Outre-Atlantique à la veille de la fête de Thanksgiving.
"Sachant que Wall Street sera fermée demain pour ne rouvrir que pour une demi-séance le lendemain ("Black Friday"), c'est un peu comme si le semaine boursière s'achevait aujourd'hui", juge le trader.
La deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis devrait confirmer que la croissance américain a cru à un rythme annualisé solide de 2,8% au deuxième trimestre.
Les investisseurs surveilleront surtout, au même moment, les données sur les revenus et dépenses des ménages, qui intègrent l'indice PCE des prix, mesure privilégiée de l'inflation par la Fed.
Ces chiffres pourraient conforter ou au contraire affaiblir le scénario d'une baisse de taux en décembre, aujourd'hui évalué à 66% par les opérateurs de marché selon le baromètre FedWatch de la Fed.
Sans grande surprise, le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale - publié hier dans la soirée - a montré que la banque centrale américaine n'avait pas prédéfini de trajectoire particulière pour sa politique monétaire, mais qu'elle restait toujours aussi dépendante de l'évolution des statistiques économiques.
Pour autant, ces "minutes" n'ont pas arrêté Wall Street qui a signé un nouveau déluge de records hier soir, le Dow Jones et le S&P 500 ayant clôturé la séance de mardi sur de nouveaux plus hauts historiques.
Après son trou d'air de lundi, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans reprend un peu de terrain, au-delà de 4,30%, tandis que son équivalent allemand de même échéance s'affiche pratiquement inchangé à 2,18%.
La séance d'hier a toutefois été marquée par une nouvelle divergence entre les Bunds allemands et les OAT françaises, avec un "spread" qui atteint dorénavant 87 points de base, son pire score depuis la dissolution le 9 mai dernier.
Le dollar repart à la hausse alors que les rendements des Treasuries se redressent, les investisseurs ayant bien compris que la politique commerciale de Trump s'avérera inflationniste en renchérissant le prix des biens importés.
L'euro en profite pour revenir aux abords de la zone de 1,05 face au billet vert.
Du côté de l'énergie, le marché pétrolier semble peu affecté par l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu au Liban après deux mois de conflit entre le Hezbollah et Israël
Le Brent grignote 0,3% à presque 73 dollars, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend lui aussi 0,2% à 68,9 dollars.
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