Taux : nette détente aux US avec nomination de Scott Bessent
(CercleFinance.com) - Une soudaine détente des rendements obligataires aux Etats Unis euphorise Wall Street : les investisseurs saluent la nomination par Donald Trump (vendredi dernier) la nomination de Scott Bessent au poste de Secrétaire au Trésor américain.
L'homme qui est un très bon connaisseur des marchés financiers ne serait pas partisan d'une hausse agressive des droits de douane dès fin janvier 2025.
Il se déclare également en faveur de la réduction de la dette US à 3% du PIB contre 7,8% à l'issue de l'exercice fiscal 2023/2024.
Cela pourrait également signifier que les baisses d'impôt ne seront pas aussi ambitieuses qu'annoncé.
Grâce au rebond des marchés de taux, la tradition d'une hausse de Wall Street (2 nouveaux records absolus dès l'ouverture) en amont de la fête américaine de Thanksgiving va être respectée.
La séance se solde par une détente de -11,5Pts des taux US à "10 ans" et "30 ans" (vers 4,30% et 4,4800% respectivement), et de -6,5Pts sur le "2 ans" à 4,304%.
En Europe, l'embellie est plus timide avec -4,2Pts sur les Bunds à 2,2120% et -3Pts sur nos OAT à 3,0225%.
L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne (-0,8Pt) confirme la mauvaise passe que traverse actuellement la première économie d'Europe.
Après le rebond opéré au mois d'octobre après quatre mois consécutifs de baisse, l'indice du climat des affaires est reparti à la baisse sur le mois qui s'achève pour s'établir à 85,7 contre 86,5 le mois passé (le consensus tablait sur 86).
Plus Sud, les "Bonos" effacent -4,5Pts à 2,936% (l'écart se creuse à +8,5Pts de "prime" pour nos OAT) et les BTP italiens affichent le même écart de -4,5Pts à 3,463%.
Les investisseurs avaient peu réagi la semaine passé au regain de tensions liées au conflit ukrainien, ils devraient en revanche rester à l'affût de tout nouveau développement concernant la santé de l'économie sur le Vieux Continent.
Dans ce contexte, ils suivront avec grande attention, vendredi, les derniers chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois de novembre, qui devraient confirmer qu'un retour en direction de l'objectif de 2% établi par la BCE est proche.
"Cette dernière n'aura pas le choix que d'adopter une attitude plus accommandants face aux enjeux conjoncturelles de la zone qui vont normaliser l'inflation cyclique", estime Alexandre Hezez, stratégiste du groupe Richelieu.
Wall Street prendra connaissance mercredi (à la veille du week-end de Thanksgiving) de la seconde estimation du PIB des Etats-Unis pour le troisième trimestre, qui était ressortie à 2,8% en première lecture.
Wall Street sera fermé jeudi lors de la publication des chiffres de l'inflation PCE, l'indicateur de la dynamique des prix favori de la Réserve fédérale.
Ces chiffres, de même que le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale attendu mardi, pourraient conforter ou au contraire affaiblir le scénario d'une baisse de taux en décembre.
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