CAC40: en panne après IFO allemand, W-Street bat 2 records
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris(+0,1%) ne va nulle part et semble encalminé vers 7.
260/7.270, en dépit de 2 nouveaux record absolus battus par le Dow Jones (+1,1% à 44.815) et le S&P500 (+1% à 6.021).
Même si les gains se réduisent à +0,9% et +0,4% à Wall Street, le CAC continue de sous-performer, tout comme l'E-Stoxx50 avec +0,3%.
Les indices US semblent tout faire pour respecter la tradition d'une hausse de Wall Street en amont de la fête américaine de Thanksgiving.
Le marché parisien ne redresse toujours pas la tête après une cinquième semaine de recul d'affilée: Wall Street semble au contraire bien parti pour aligner une 6ème semaine de surperformance avec un différentiel de 1% à l'instant "T".
La performance de l'indice S&P 500 depuis le début de l'année (+25 à +26%) est par ailleurs plus de cinq fois supérieure à celle de l'Euro STOXX 50 sur la même période.
A Wall Street, la semaine va être écourtée puisque les marchés d'actions américains seront fermés jeudi et ne rouvriront que pour une demi-séance vendredi.
Cette période de l'année, traditionnellement marquée par des volumes d'échanges réduits, se caractérise généralement par une poursuite des tendances à l'oeuvre lors des semaines précédentes.
La bonne surprise de ce lundi ne vient pas de la sphère géopolitique (où ça demeure très tendu) mais de l'obligataire avec une soudaine détente de -11,5Pts des taux US à "10 ans" et "30 ans" (4,30% et 4,48% respectivement), et de -7Pts sur le "2 ans".
En Europe, c'est plus timide avec -5Pts sur les Bunds à 2,2040% et -3,8Pts sur nos OAT à 3,015%.
Le différentiel de rémunération au détriment du Dollar permet à l'Euro de remonter en flèche, de +0,8% au-delà des 1,0500 après le test de 1,034$ vendredi.
Si les intervenants ont finalement peu réagi au récent regain de tensions liées au conflit ukrainien, ils restent par contre à l'affût de tout nouveau développement concernant la santé de l'économie sur le Vieux Continent.
Dans ce contexte, ils suivront avec grande attention, vendredi, les derniers chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois de novembre, qui devraient confirmer qu'un retour en direction de l'objectif de 2% établi par la BCE est proche.
"Cette dernière n'aura pas le choix que d'adopter une attitude plus accommandants face aux enjeux conjoncturelles de la zone qui vont normaliser l'inflation cyclique", estime Alexandre Hezez, stratégiste du groupe Richelieu.
Des baisses de taux plus agressives que prévu pourraient conduire à encore affaiblir l'euro, déjà revenu la semaine dernière à des plus bas de deux ans face au dollar, et redonner au passage quelques couleurs aux valeurs exportatrices européennes.
L'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, qui est tombé dans la matinée, confirme la mauvaise passe que traverse actuellement la première économie d'Europe, un facteur également à l'origine de la sous-performance des actions européennes.
Après le rebond opéré au mois d'octobre après quatre mois consécutifs de baisse, l'indice du climat des affaires est reparti à la baisse sur le mois qui s'achève pour s'établir à 85,7 contre 86,5 le mois passé. Les économistes prévoyaient un chiffre de l'ordre de 86.
A Wall Street, les investisseurs seront attentifs mercredi, à la veille du week-end de Thanksgiving, à la seconde estimation du PIB des Etats-Unis pour le troisième trimestre, qui était ressortie à 2,8% en première lecture.
Mais ils se focaliseront surtout, jeudi également, sur la publication des chiffres de l'inflation PCE, l'indicateur de la dynamique des prix favori de la Réserve fédérale.
Ces chiffres, de même que le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale attendu mardi, pourraient conforter ou au contraire affaiblir le scénario d'une baisse de taux en décembre.
Le secteur de la distribution devrait par ailleurs attirer l'attention des investisseurs vendredi à l'occasion de la journée de "Black Friday", grand-messe de la consommation qui devrait permettre de mesure l'état de la consommation à l'approche de la période cruciale des fêtes de fin d'année.
Parmi les entreprises n'ayant toujours pas publié leurs résultats trimestriels, les groupes américains Dell, HP, Autodesk, Best Buy et Abercrombie & Fitch ont prévu de dévoiler leurs comptes mardi.
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