Wall Street: les indices font toujours preuve de résilience
(CercleFinance.com) - Wall Street évolue sans direction claire vendredi, une tendance indécise qui ne devrait toutefois pas l'empêcher de terminer sur des gains hebdomadaires confortables suite aux pertes essuyées la semaine passée.
En fin de matinée, l'indice Dow Jones avance de 0,4% à 44.108,6 points, tandis que le Nasdaq Composite se replie d'environ 0,1% à 18.943,1 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow affiche pour l'instant une hausse de l'ordre de 1,6%, tandis que l'indice à forte pondération technologique s'octroie une progression de plus de 1,5%.
En reprenant 0,1% aujourd'hui, le S&P 500 réussit de son côté à aligner une cinquième séance consécutive dans le vert, ce qui lui permet de s'adjuger 1,6% cette semaine.
S'ils ne bénéficient plus de l'effet porteur du "Trump Trade" qui les avait portés lors des premiers jours ayant suivi l'élection présidentielle du 5 novembre, les marchés d'actions américains ont fait preuve cette semaine d'une indéniable capacité de résistance face aux mauvaises nouvelles.
Les intervenants ont ainsi littéralement ignoré la vague de stress qui avait gagné l'Europe en début de semaine sur fond de risque d'escalade nucléaire suite aux tirs de missiles lancés par Kiev contre le territoire russe.
Les investisseurs continuent par ailleurs de redouter que la politique "pro-business" de Donald Trump et ses éventuelles conséquences au niveau de l'inflation contraignent la Fed à freiner son assouplissement monétaire en cours.
De récentes statistiques contrastées sont venues alimenter les interrogations concernant l'évolution de la politique de la Réserve fédérale, des incertitudes qui ont été confirmées par les indicateurs du jour.
La croissance du secteur privé a ainsi accéléré en novembre, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui est ressorti à 55,3 en estimation flash, un plus haut de 31 mois, après 54,1 en définitive pour le mois précédent.
Quant au moral des ménages américains, il s'est amélioré en novembre, mais dans de moindres proportions qu'en première estimation, selon les résultats définitifs de l'enquête de l'Université du Michigan.
L'indice de confiance a progressé à 71,8, après 70,5 en octobre, alors qu'une première estimation l'avait donné à 73 il y a deux semaines, une révision à la baisse que l'UMich attribue aux questionnements entourant la politique économique qui sera menée par la future administration Trump.
Selon le baromètre FedWatch du CME, la probabilité d'une baisse de taux de 25 points de base le mois prochain est toujours évaluée autour de 59% par les traders, ce qui signifie que 41% d'entre eux envisagent un "statu quo".
La tendance à New York semble par ailleurs pâtir de la brusque appréciation du dollar, un phénomène qui pourrait limiter la croissance économique en pesant sur les exportations des multinationales.
Suite aux PMI décevants publiés ce matin en Europe, les intervenants misent sur des baisses de taux plus agressives de la part de la BCE, ce qui plombe l'euro, qui chute de manière spectaculaire vers 1,0400.
Ce repli acte l'enfoncement du support des 1,0465 du 3 octobre 2023 et son retour sur des plus bas depuis début décembre 2022, semblant ouvrir la voie à des planchers datant de début décembre 2022.
Sur le front obligataire, le rendement des Emprunts d'Etat américains à dix ans se détend plus de deux points de base sous 4,41%, un niveau encore éloigné du seuil de 4,50% jugé préjudiciable à l'évolution de Wall Street.
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