CAC40:finit la semaine 'flat' avec l'Euro qui plonge à 1,04$
(CercleFinance.com) - Un score de +0,5% à 1/2 heure de la clôture, c'est assez inespéré mais peut s'expliquer par un spectaculaire décrochage de l'Euro sous 1,0400 face au $ qui redonne quelques couleurs à nos exportatrices.
La bourse de Paris était en effet mal partie ce matin avec un CAC40 qui cédait 0,8%, autour des 7.160 points, pénalisée par le recul de -2,2% des valeurs bancaires et Thales qui cède près de 4 % suite à l'annonce de l'ouverture d'une enquête au Royaume-Uni (voir plus bas) portant sur des faits présumés de corruption.
Mais les indices européens renversent une fois de plus la vapeur dans le sillage de Wall Street (+0,6% pour le Dow Jones, +0,3% pour le "S&P" et +0,1% pour ne NASDAQ) et l'Euro-Stoxx50 (+0,6% à 4.785) "sauve" une fois de plus le support des 4.740Pts.
La semaine qui s'achève aura vu le différentiel de performance se creuser un peu plus en faveur de Wall Street : certes le CAC40 a effacé son repli hebdo de -1% ce matin... mais les indices US se dirigent vers un confortable gain de +1,5% en moyenne.
La sous performance des actions de la zone Euro s'explique par l'enchainement de piètres statistiques : après avoir signalé une stagnation de l'activité globale en octobre, l'indice flash PMI composite HCOB dans la zone euro s'est replié à 48,1 en novembre, mettant ainsi en évidence la contraction de l'activité globale la plus marquée depuis janvier.
Dans l'Hexagone, l'indice PMI flash composite HCOB de l'activité globale en France a fortement chuté en novembre, s'étant replié de 48,1 en octobre à 44,8 pour le mois en cours, indiquant ainsi la plus forte détérioration de la conjoncture du secteur privé depuis janvier.
Ces chiffres confirment ainsi la morosité de l'économie sur le Vieux Continent, un élément à l'origine du récent décrochage des places boursières européennes par rapport à Wall Street.
Du fait notamment du net ralentissement observé en Allemagne, ces statistiques pourraient toutefois renforcer l'espoir de baisses de taux plus agressives de la part de la BCE... ce qui plombe l'Euro, avec une chute de -0,75% vers 1,0400 (et même 1,0335 en séance) qui acte l'enfoncement du support des 1,0465 du 3 octobre 2023 et son retour sur des plus bas depuis début décembre 2022... direction 1,0040/$, un plancher datant de début décembre 2022.
Le Dollar sort par ailleurs renforcé par la publication, dans le courant de l'après-midi, de 2 indices US, qui sont aux antipodes de ceux parus ce matin en Europe.
La croissance du secteur privé américain accélère en novembre, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 55,3 en estimation flash, un plus haut de 31 mois, après 54,1 en définitive pour le mois précédent.
Pour mémoire, c'est le seuil des 50 points qui sépare une expansion et une contraction de l'activité d'un secteur : plus l'indice PMI est haut au-dessus de ce seuil, plus le rythme de l'expansion est rapide.
Les attentes de production des entreprises pour l'année à venir atteignent leur plus haut niveau depuis mai 2022, portées par la perspective de taux d'intérêts plus bas, d'une croissance économique améliorée et d'une administration davantage pro-entreprises.
Le moral des ménages américains s'est amélioré en novembre, mais dans de moindres proportions qu'en première estimation, montrent les résultats définitifs de l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan publiés vendredi.
L'indice de confiance a progressé à 71,8, après 70,5 en octobre, alors qu'une première estimation l'avait donné à 73 il y a deux semaines, que les économistes s'attendaient à voir être confirmée.
Sur le front obligataire, les T-Bonds se détendent de -2,3Pts vers 4,412% tandis qu'en Europe, les Bunds effacent -6Pts à 2,253% et nos OAT -4,5Pts à 3,051% (la barre des 80Pts de "spread" est atteinte et c'est inquiétant).
Sur les marchés de l'énergie, les cours du pétrole évoluent peu, toujours tiraillés entre les incertitudes géopolitiques et les interrogations sur la croissance mondiale avec un baril de Brent qui évolue autour des 74,7$ (+0,4%) à Londres.
Dans l'actualité des sociétés françaises, Le Serious Fraud Office (SFO), l'organisme de répression des fraudes britannique, a officialisé vendredi le lancement d'une enquête sur Thales, qu'elle dit soupçonner de versements de pots-de-vin.
Si la nature exacte des investigations n'est pas connue, Nick Ephgrave, le directeur du SFO, évoque de "graves allégations" d'irrégularités.
Par ailleurs, en amont d'une journée investisseurs (CMD) consacrée à Vinci Energies, Vinci indique prévoir pour cette division une croissance annuelle de son chiffre d'affaires dans le milieu ou le haut de la plage à un chiffre en moyenne entre 2024 et 2030.
Enfin, Worldline annonce avoir placé une émission obligataire de 500 millions d'euros venant à échéance en novembre 2029 et assortie d'un coupon de 5,25%. Son règlement-livraison devrait avoir lieu le 27 novembre et les obligations seront cotées à la Bourse de Luxembourg.
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