Marché: la sous-performance de l'Europe se confirme encore

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note stable, voire légèrement haussière, vendredi matin, les investisseurs se gardant de prendre trop de risques avant la publication des dernières enquêtes PMI en zone euro.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 - échéance décembre - avance de 14 points à 7239,5 points, annonçant une petite progression en début de séance dans le prolongement du timide sursaut (+0,2%) amorcé la veille.

Le début de séance en Europe sera essentiellement rythmé par les résultats préliminaires des enquêtes mensuelles réalisées auprès des directeurs d'achats (PMI) sur l'activité économique au sein de la zone euro.

A en croire les analystes, ces chiffres devraient confirmer la morosité de l'économie sur le Vieux Continent, un élément à l'origine du récent décrochage des places boursières européennes par rapport à Wall Street.

"Faiblesse des commandes, incertitude politique, menaces tarifaires de Donald Trump, rien ne laisse espérer un rebond du sentiment des industriels", prédit Bruno Cavalier, le chef économiste d'Oddo BHF.

"L'espoir repose sur la meilleure résistance des services", poursuit le professionnel.

Du fait notamment du net ralentissement observé en Allemagne, ces statistiques pourraient toutefois renforcer l'espoir de baisses de taux plus agressives de la part de la BCE.

La journée sera par ailleurs marquée par la publication, dans le courant de l'après-midi, du PMI américain, qui devrait là encore faire apparaître une disparité entre l'industrie et les services.

"La différence avec l'Europe est que la demande intérieure est si robuste que cela fait plus que compenser la faiblesse de l'activité manufacturière", rappelle Bruno Cavalier.

Egalement attendu dans l'après-midi, l'indice de confiance des ménages de l'Université du Michigan - finalisé avant l'élection présidentielle du 5 novembre - devrait quant à lui montrer que le moral des consommateurs demeure solide.

Wall Street avait fini en hausse jeudi, avec à la clé une quatrième séance consécutive de hausse pour le S&P 500, en dépit de l'accueil mitigé réservé aux résultats trimestriels du géant de l'IA Nvidia (+0,5%).

Le Dow Jones a pris 1,1%, le S&P 500 a gagné 0,7% et le Nasdaq Composite a avancé de 0,1%.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans remonte au-delà de 4,43%, sans toutefois porter préjudice à l'évolution des marchés d'actions américains.

En Europe, le "spread" entre les OAT françaises et les Bunds allemands se creuse encore pour désormais atteindre 79 points de base.

L'euro, de son côté, poursuit son repli face au dollar, autour de 1,0465, ce qui le conduit à accuser un repli de l'ordre de 0,5% face au billet vert sur l'ensemble de la semaine.

Sur les marchés de l'énergie, les cours du pétrole évoluent peu, toujours tiraillés entre les incertitudes géopolitiques et les interrogations sur la croissance mondiale.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est quasiment inchangé à 70,1 dollars le baril et le Brent se traite autour de 74,2 dollars, lui aussi stable.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 se dirige pour l'instant vers un repli de l'ordre de 0,7%, tandis que l'Euro STOXX affiche à ce stade un recul hebdomadaire de 0,8%.

A l'inverse, le Dow Jones est bien parti pour gagner près de 1% cette semaine, tandis que le Nasdaq gagne pour l'instant plus de 1,5% depuis lundi, des écarts qui viennent confirmer la surperformance incontestée de Wall Street.

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